Les arachides du Touat dans la wilaya d'Adrar, bien qu'étant de moindre calibre que celles importées, sont fortement appréciées pour leur goût « autrement plus fin et raffiné », selon des connaisseurs qui déplorent leur production « très limitée ». Les cacahuètes du Touat sont cultivées depuis des temps reculés sur de petites parcelles, à l'ombre des palmiers des oasis, et l'essor de la mise en valeur de nouvelles terres a induit un accroissement des surfaces consacrées à cette culture. Près de 120 ha ont été cultivés, soutient le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya d'Adrar, qui précise que la production durant la saison 2005/2006 était de l'ordre de 1640 q avec un rendement de 4 q/ha. Les arachides font partie de la famille des légumineuses, comme les haricots, les genêts ou même les mimosas. Elles sont consommées grillées, le plus souvent dans un récipient plein de sable que l'ont met sur le feu jusqu'à la cuisson. Les cacahuètes, ainsi grillées, servent à accompagner le thé à la menthe dont les habitants du Touat sont de grands consommateurs. L'arachide est une plante industrielle qui fait l'objet de culture à grande échelle dans de nombreux pays en tant que matière première pour la préparation d'une huile de table fort appréciée. Les tourteaux, résultant de l'extraction, servent de fourrage aux animaux domestiques. Cette plante à huile a une manière insolite de produire ses fruits qui se développent sous terre, comme les pommes de terre, sans toutefois être comme ces tubercules, mais des fruits issus d'une fleur . Après la floraison, les fleurs émettent de minces « tiges » qui s'enfoncent sous terre et dont le bout s'épaissit, jusqu'à former le fruit. Il faut environ sept mois à partir de la date de semis (en début de printemps) pour que les arachides arrivent à maturité, ce qui rebute bien des agriculteurs qui ne cultivent guère que les surfaces nécessaires à leur consommation personnelle. A 150 DA/kg de l'arachide non décortiqué, la production du Touat est demandée, mais s'épuise rapidement faute d'une production abondante, ce qui implique la nécessité d'accroître les surfaces consacrées à cette spéculation agricole.