Les ministres de la Santé et des Travaux publics étaient, jeudi, les hôtes de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ils étaient conviés à une séance plénière pour répondre aux interrogations orales des députés. Malheureusement, les élus du peuple, comme à l'accoutumée, ont brillé par leur absence. En réponse à une interrogation concernant l'état des routes dans notre pays, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, a tenté de défendre son secteur en indiquant avec insistance que l'augmentation effarante du nombre d'accidents de la circulation est due à 95% au facteur humain et non pas à l'état des routes qui ne sont responsables qu'à hauteur de 2 à 2,5%. M. Ghoul précisera qu'une enveloppe financière de 20 milliards de dinars est dégagée chaque année par l'Etat pour l'entretien des routes à travers tout le territoire national. Concernant l'autoroute Est-Ouest, le représentant du gouvernement a annoncé l'installation, incessamment, d'un satellite pour le suivi des travaux de cette autoroute. La gestion de celui-ci, selon le ministre, est confiée aux Algériens et non pas aux étrangers, et ce, avec la coordination de l'Agence nationale des autoroutes. S'agissant des travaux à M'sila, le ministre expliquera que cette wilaya a bénéficié d'une enveloppe de neuf milliards de dinars, dans le cadre du programme complémentaire (2005-2009) de soutien à la relance économique. Cette enveloppe est destinée à l'entretien et à la réfection de près de 1000 km de routes du réseau national traversant cette wilaya ainsi qu'à la réhabilitation et à la réalisation de 250 ouvrages d'art et d'une vingtaine de maisons cantonnières. M. Ghoul a indiqué également qu'un programme a été arrêté pour la réfection d'environ 3000 km de chemins communaux et de wilaya pour les quatre années à venir. Pour sa part, M. Tou a soutenu, à propos de la loi en vigueur portant sur l'ouverture et la fermeture des officines pharmaceutiques dans les nouvelles agglomérations, que la réglementation régissant les officines en Algérie existe depuis plus de dix ans. Ce texte de loi a été élaboré en collaboration avec le ministère et le syndicat des pharmaciens privés et prévoit l'ouverture d'une pharmacie pour 5000 habitants. Toutefois, le ministre admet que l'application de cette loi sur le terrain a engendré de multiples problèmes, plus particulièrement du fait de l'expansion des villes. Ce qui implique que la norme retenue, à savoir une pharmacie pour 5000 habitants, doit être modifiée puisqu'elle ne répond plus aux besoins des populations. C'est ainsi que le secteur de M. Tou s'est vu contraint d'apporter des modifications consistant en la mise en œuvre de nouvelle mesures visant à introduire plus de souplesse dans les procédures d'ouverture d'officines pharmaceutiques. Ces changements opérés en novembre 2005 ont porté effectivement leurs fruits puisque depuis cette date plus de 500 officines pharmaceutiques ont été ouvertes dans les cités et les villages isolés et situés loin des grandes agglomérations. Néanmoins, le ministre avoue que l'application de cette mesure, si elle n'a pas rencontré de difficultés dans les villes ou les quartiers, le problème des villages éloignés reste toujours posé, car les pharmaciens sont persuadés que l'investissement dans les zones reculées n'est nullement rentable. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que la réflexion est orientée vers les modalités d'ouverture d'annexes des pharmacies existantes, d'où la nécessité d'ouverture d'un débat fructueux entre les professionnels. Le représentant du gouvernement a même invité les pharmaciens à ouvrir des officines pharmaceutiques en collaboration avec les jeunes n'ayant pas les moyens matériels leur permettant d'investir dans ce domaine. En somme, les pharmaciens chômeurs dont le nombre dépasse la centaine.