Quatre terroristes ont été éliminés vendredi dans la commune de M'chounèche, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Biskra sur la RN 31 la reliant à Batna. L'accrochage est survenu vers 19h quand des éléments armés, circulant à bord d'une voiture de marque Fiat, ont tenté de griller le barrage de la gendarmerie, à la sortie de la ville, avant que l'un d'eux n'ouvre le feu sur les gendarmes. La riposte a été immédiate, selon des habitants de la localité, et a permis l'élimination sur place de trois des assaillants. Le quatrième sera abattu plus loin alors qu'il essayait de prendre la fuite. Ceci intervient au moment où cette région, située entre Batna et Biskra le long de Oued Abdi, renoue avec le terrorisme et fait l'objet d'un réinvestissement par le GSPC. L'attentat qui a eu lieu le 25 novembre dernier, coûtant la vie à deux patriotes de M'chounèche tombés dans une embuscade, était le point culminant de ce regain d'activités terroristes. Trois autres militaires partis en ratissage, en réaction à l'attentat, sont morts en sautant le jour suivant sur une bombe artisanale dans la région de H'mar Kheddou près de T'kout. Au cours de cet accrochage, un hélicoptère de reconnaissance appartenant à l'ANP a été atteint et son pilote, blessé aux jambes, a été forcé d'atterrir en catastrophe près du stade communal. Dans cette opération, les militaires faisaient face à un groupe composé, selon les informations recoupées, entre 60 et 100 éléments issus de la région de Batna, d'El Oued, mais aussi du Niger et de la Mauritanie. Replié dans une grotte difficilement accessible, ce groupe assistait vraisemblablement à une rencontre de coordination. Aucune information n'a filtré sur l'objet de ce rassemblement, mais tout porte à croire qu'il s'agit de la rencontre, plusieurs fois avortée, entre l'émir du Centre, Drouelkal et celui du Sud Mokhtar Belmokhtar. A l'ordre du jour de cette rencontre, des observateurs parlaient d'une réorganisation de ces réseaux. L'élimination vendredi des quatre terroristes montre que l'étau se resserre sur ce groupe grâce au déploiement de l'armée et au recours à des moyens importants. Les habitants parlent aussi du déplacement, au début des opérations, du général-major Gaïd Salah en personne en compagnie de quatre autres officiers de l'état-major de l'ANP.