Le symposium sur le renouveau du football algérien organisé par la Fédération algérienne de football (FAF), parrainé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s'est achevé hier au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal. La seconde et dernière journée du symposium a démarré avec la présentation de communications en plénière suivies d'un débat. Le panel de communicants était formé de Mohamed Goufi, Yacine Benhamza et Abdelkrim Medouar, respectivement spécialiste en économie du sport, président de la Ligue régionale de Saida et président de la SSPA/ASO Chlef. Le premier a abordé le chapitre de la gestion des clubs professionnels, état des lieux et perspectives. Mohamed Gouti, qui maîtrise parfaitement les aspects liés au professionnalisme sur le plan financier et économique, a axé son intervention sur les moyens et les politiques à mettre en place afin de donner un nouveau souffle au professionnalisme en formulant plusieurs propositions pour renflouer les caisses des clubs professionnels via le sponsoring et l'actionnariat populaire (des supporters qui achèteraient des actions pour accompagner le club dans la difficile situation qu'ils traversent). Yacine Benhamza a fait un état des lieux, qui est peu reluisant du football amateur en donnant quelques chiffres sur le nombre de clubs, de licenciés, de rencontres programmées chaque week-end. Il a survolé les problèmes qui freinent le football amateur, qui, il faut le dire, ne sont pas l'apanage des ligues, comme la faiblesse des subventions, les frais d'engagement exorbitants, les sanctions financières qui saignent les clubs, le système de compétition qui ne répond plus aux exigences de l'heure, les dépassements, le non-respect des règlements, le chapitre de la moralisation, la notion de bénévolat qui apparemment reste l'apanage des seuls dirigeants de clubs. De son côté Abdelkrim Medouar a dressé un tableau sans concession du professionnalisme en déclarant «7 ans, barakat !» en faisant allusion à la vie du professionnalisme en Algérie. Il a dit : «Les acteurs n'ont pas été associés à la création du professionnalisme», tout en réitérant ses remerciements à l'Etat qui, a-t-il indiqué, «a donné tous les moyens au départ du professionnalisme». Après l'intervention du panel, un riche débat s'en est suivi. Des questions ont été posées, des propositions ont été faites afin d'enrichir les débats. Dans l'après-midi il y a eu lecture des recommandations-résolutions des 8 ateliers qui ont planché sur les thèmes arrêtés. L'atelier 1 (formation et développement) a présenté 31 recommandations. L'atelier 2 (football amateur) a fait lecture des 19 recommandations arrêtées par les membres de l'atelier. L'atelier 3 (professionnalisme, financement, sponsoring et droits TV) a présenté 18 recommandations. L'atelier 4 (arbitrage) a présenté une dizaine de recommandations. L'atelier 5 (moralisation du football et lutte contre la violence) 18 recommandations; l'atelier 6 (problématique des infrastructures) a retenu 12 recommandations. L'atelier 7 (réformes juridiques) a présenté une douzaine de recommandations toutes aussi intéressantes les unes que les autres et enfin l'atelier 8 (médecine du football et lutte antidopage) a clôturé la séance avec la lecture de plusieurs recommandations. Les travaux de la seconde journée se sont clôturés après la conférence de presse animée par le président de la fédération, Kheiredine Zetchi, et le dîner offert par le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali, en l'honneur des participants au symposium.