C'est pratiquement sans accompagnateurs (dirigeants) que le Chabab de Batna s'est déplacé à Alger pour affronter son homologue de Belouizdad. Une seule personne, le secrétaire du club, Abdeslem Kouitene, était présente et refusant de faire un commentaire. « Je ne peux rien vous expliquer. Adressez-vous à la direction du club. Moi, je n'ai aucun commentaire à faire », a martelé notre interlocuteur. Des signes avant-coureurs qu'il existe un malaise dans la maison des Bleu et Rouge de Batna. On ne se déplace pas à ce niveau de la compétition avec comme chef de délégation le secrétaire du club (?). Pour rappel, l'équipe des Aurès n'a pas connu d'autres succès depuis exactement la 5e journée (victoire face l'OMR 4-1), et cet état de fait a eu, semble-t-il, des répercussions négatives sur l'ensemble des Bleu et Rouge de Batna. El Garacur, alias Ameur Djamil, le premier responsable technique, est selon certaines indiscrétions sur le point de jeter l'éponge. Son départ la semaine prochaine vers son pays natal, l'Irak (information confirmée par l'intéressé lui-même) est qualifié par notre source d'un « aller sans retour ». C'est dire tout le malaise qui entoure et couve dans l'équipe des Aurès. Un malaise engendré, faut-il le souligner, par le black-out des dirigeants aurésiens et la succession de résultats négatifs depuis l'entame de l'exercice. En marge de la rencontre (CRB-CAB), le coach du CA Batna, tout en évitant soigneusement nos questions sur le sujet, dira ceci en substance : « Je reconnais que notre parcours jusque-là est faible. Nos faibles résultats ont fini par engendrer un blocage psychologique dans le groupe. Aujourd'hui, malgré la défaite, la prestation de l'équipe a été de loin la meilleure. J'ai beaucoup apprécié l'esprit d'équipe. Maintenant si on arrive à arracher une victoire, ce sera le déclic et vous verrez une bien meilleure équipe du CAB. » Concernant l'absence remarquée des dirigeants batnéens, le technicien dira : « Moi ce qui me préoccupe, c'est l'équipe, son rendement et ses résultats. Lorsque ça ne marche pas, ça m'inquiète. » Sans commentaires. Son adjoint Bouarara n'a pas dérogé à la règle de l'esquive et au refus poli de se prononcer : « L'administration, ce n'est pas mon domaine et ce n'est pas mon problème. Moi, je travaille sur le terrain et mes prérogatives s'arrêtent là aussi ».