Dans une pétition signée récemment, des citoyens, dont des architectes et des militants associatifs, ont critiqué les opérations de démolition des immeubles vétustes menées, ces dernières années, dans le quartier historique de Sidi El Houari. Un quartier classé, en 2015, «secteur à sauvegarder». Ces pétitionnaires réclament l'arrêt des démolitions et souhaitent «la mise en place d'une commission ouverte aux compétences pour statuer sur l'état des immeubles». Ces citoyens espèrent également l'affectation d'un budget pour le lancement immédiat d'une étude dans le cadre du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (PPSMVSS). Interrogé, hier, par El Watan, le wali d'Oran, Mouloud Cherifi, qui s'est dit «un fervent défenseur de la conservation de ce patrimoine chargé d'histoire», a déclaré : «Oui, évidemment, il faut préserver ce qui doit l'être. Mais, il ne faut pas rester statique et ne rien faire. Il y a des spécialistes qui sont en train de travailler ce dossier sur lequel nous avons anticipé. Il y a le CTC qui fait son travail. S'il y a des observations à faire sur certains immeubles, nous sommes prêts à les prendre en compte.» «Lors de la dernière opération de relogement menée à Sidi El Houari, nous avons muré certains blocs appelés à être restaurés. Mais pour les réhabiliter, il faut qu'il y ait des initiatives», poursuit le wali. Et de s'interroger : «Pourquoi avoir attendu l'intervention de la wilaya pour aménager des escaliers menant vers Santa Cruz ?» «J'aurais aimé que certaines associations prennent en charge cette opération qui ne nécessite qu'une pose de pierres. Rien n'empêche une association de se rapprocher de nos services pour lui donner les moyens de restaurer. Nous voulons préserver le patrimoine tout en mettant une touche de modernité», conclut le chef de l'exécutif.