Lors d'une visite d'inspection au niveau des quartiers de Sidi El Houari et la prêcherie d'Oran, M. Cherif Mouloud a instruit les services concernés à procéder à la démolition des immeubles désaffectés situés en face de la pêcherie d'Oran. Il s'agit d'immeubles menaçant ruine dont les occupants ont été relogés il y a plusieurs années, mais qui n'ont toujours pas été démolis. Le wali a insisté sur la récupération des assiettes foncières pour la projection d'équipements d'utilité publique. A ce titre, M. Cherifi a donné instructions aux services concernés pour préparer l'arrêté de démolition et entamer dans les plus brefs délais les opérations de démolition. Plusieurs propositions d'aménagement ont été faites pour renforcer la qualité paysagère du quartier Sidi El Houari, notamment dans sa partie basse (ex-La Calère), à savoir la réalisation d'un jet d'eau et d'un parking au croisement de la pêcherie ainsi que la réhabilitation de certaines bâtisses en dégradation pour retisser le lien entre la ville et la mer. Il faut signaler qu'il y a deux années, trois immeubles situés près du port, qui présentent un grand risque de s'effondrer, ont été démolis. Ces trois immeubles situés au niveau la rue Charles Quint ont été complètement rasés. La décision de démolir ces immeubles a été prise après un constat qui a révélé que les immeubles ciblés ont été évacués à plusieurs reprises, puis squattés par d'autres familles. D'autre part, toujours dans le quartier de Sidi El Houari, 24 immeubles ont été retenus pour des opérations de réhabilitation. Il s'agit d'un premier quota d'immeubles sur 66 immeubles évacués lors de la première opération de relogement qui a touché les familles de ce quartier. L'opération de restauration fait suite aux instructions de l'ex-wali d'Oran, qui a décidé de consacrer une enveloppe conséquente pour réhabiliter ces bâtisses. Les immeubles retenus par une commission composée de spécialistes présentent des aspects architecturaux et historiques et seront donc préservés. En parallèle à la restauration, plus d'une quarantaine d'immeubles désaffectés seront démolis. Un communiqué rendu public par la wilaya d'Oran, en fin d'année écoulée, avait annoncé la nécessité de préserver une partie des immeubles de ce quartier historique. «Considérant le caractère historique du quartier de Sidi El-Houari, classé «secteur sauvegardé» en vertu d'un décret exécutif du 22 janvier 2015, les services de la wilaya d'Oran ont décidé de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation des édifices ayant une valeur historique et architecturale. Des mesures seront également prises pour empêcher la réoccupation des immeubles évacués de leurs habitants », avaient indiqué les services de la wilaya. Ces mêmes services avaient mis en place trois groupes de travail composés chacun de techniciens de la direction de la culture spécialisés dans les aspects culturels et historiques des édifices et ceux des services du contrôle technique des constructions (CTC), de la direction de l'urbanisme et de la construction et de l'APC d'Oran. Les membres de cette commission, au terme de sorties sur le terrain, ont conclu que 42 immeubles parmi les 66 programmés «ne présentent aucune valeur historique ou culturelle et menacent d'effondrement». Ils ont préconisé leur démolition pour éviter tout danger. Les immeubles à sauvegarder seront octroyés à des institutions publiques pour être restaurés et exploités dans le cadre de leurs activités. Ces bâtis devaient être octroyés à l'OPGI, Algérie Télécom, le Barreau d'Oran, l'Ordre des architectes et le Syndicat des pharmaciens, entre autres, a-t-on indiqué au niveau de la wilaya.