Lundi soir, le Théâtre de l'ambassade d'Italie à Alger a vu le lancement officiel des activités du Club d'affaires algéro-italien. Récemment agréé par les autorités algériennes, le Club se veut une association dédiée à la promotion et au développement des relations économiques, commerciales et industrielles entre l'Algérie et l'Italie. Entrepreneurs et industriels des deux pays se sont aperçus de l'énorme plus-value qu'un Club d'affaires pouvait apporter. Pour l'ambassadeur d'Italie en poste à Alger, Pasquale Ferrara, que son pays devienne le premier partenaire commercial de l'Algérie est, certes, une bonne chose, «mais cela ne suffit pas car les relations industrielles entre l'Algérie et l'Italie ne sont pas au niveau souhaité». En lançant leur Club d'affaires, les investisseurs algériens et italiens entendent aller de l'avant pour redonner à ce partenariat ses lettres de noblesse. «Le Club d'affaires est un espace de confiance, d'activité et d'affaires. C'est une vision commune pour le développement économique», explique Pasquale Ferrara, qui intervenait lors d'une cérémonie dédiée à la présentation des missions du Club d'affaires algéro-italien. Pour avancer plus concrètement dans ce partenariat, que le diplomate italien qualifie de «stratégique», le Club d'affaires met l'accent sur deux secteurs-clés : l'industrie et la technologie. L'objectif est de «contribuer à la diversification de l'économie algérienne», explique l'ambassadeur d'Italie. Autre objectif : «Parvenir à créer une Chambre algéro-italienne de commerce et d'industrie.» Le diplomate italien a appelé de tous ses vœux à ce que cette relation entre les investisseurs des deux pays puisse «regarder vers l'avenir». Une des réflexions de ce Club d'affaires, dont la création remonte déjà à 2016, porte sur la mobilisation des PME italiennes aux côtés des investisseurs algériens, à travers un échange d'informations et un transfert du savoir-faire. Sans perdre de temps, le club a annoncé l'organisation en mars d'un séminaire axé sur l'expérience des PME italiennes. D'autres initiatives sont prévues tout au long de l'année, dont les thèmes porteront sur les énergies renouvelables, l'agroalimentaire et les infrastructures, expliquait Graziella Ferrero, président du Club d'affaires algéro-italien. Pour les patrons algériens membres de ce Club, un rapprochement avec les PME italiennes est profitable à plus d'un titre, étant donné que l'expérience des PME de ce pays constitue un exemple. Quant à l'intérêt des Italiens pour l'Algérie, celui-ci se traduit par une hausse nette des projets d'investissement, dont certains sont actuellement en cours de réalisation. Dans l'agro-industrie, une entreprise italienne s'est implantée à Boumerdès pour investir dans la transformation de la viande, alors qu'un autre investisseur va fabriquer des ascenseurs à Tlemcen, dans le cadre d'un partenariat avec un opérateur algérien, annonce l'ambassadeur d'Italie. Pasquale Ferrara a également souligné l'intérêt porté par les entreprises italiennes à l'investissement dans la production du ciment en Algérie. L'industrie automobile est également dans le viseur des Italiens, Fiat Chrysler suit avec intérêt l'évolution du cahier des charges, tandis qu'un projet de production de batteries de la marque italienne Magneti Marelli est en bonne voie, selon l'ambassadeur italien. En tout cas, des discussions entre Italiens et Algériens autour de projets d'investissement sont en plein essor. Le diplomate italien en fait un point d'étape qui éclaire, selon lui, sur l'intérêt des investisseurs de son pays pour l'Algérie.