Sur un escalier descendant du quartier de l'Horloge, longeant les deux murs du tribunal et des pompiers, un grand papillon étend ses ailes colorées. En descendant l'escalier urbain, point de traces du dessin, c'est d'en bas qu'il s'admire. Metmati Yacine, un jeune homme de 23 ans, l'a peint sur les contre-marches de ses mains d'artiste. Le faire de la sorte, s'il ne relève pas d'un chef-d'œuvre, loin s'en faut, n'est pas non plus un jeu d'enfant. Ses pinceaux ont parcouru les murs de la ville et y ont laissé de belles empreintes. On peut les voir sur les murs du CFPA, sur ceux d'une école primaire et ailleurs. Le jeune Yacine ne s'est pas fait prier pour participer à donner des couleurs à Tazmalt. «Il fallait que j'y contribue à ma façon», nous dit-il. Yacine est placo plâtrier depuis cinq ans dans sa vie de tous les jours, un métier où il créé. Sa veine d'artiste s'est manifestée lorsqu'il était tout petit écolier, lorsqu'il esquissait les portraits de ses dessins animés préférés. Des Tom et Jerry, il en est arrivé à crayonner des modèles de voitures. Vous savez quoi ? Yacine veut proposer de nouveaux designs pour les constructeurs automobiles. «Je suis en train de dessiner un modèle pour le proposer à Peugeot», se confie-t-il, passionnément, et surtout très sérieusement. Un touche-à-tout, un mordu des arts, qui rêve de faire les Beaux-Arts. Il s'essaye à la sculpture, même sur un morceau…de savon, au chant, au sketch… Un boulimique en la matière. Il a même tenté sa chance à Alhane oua chabab et à un concours d'humour. Rien ne l'arrête dans sa faim. Yacine Metmati vit dans son monde artistique qui est en éclosion, c'est donc naturellement qu'il aime papillonner dans le champ fertile des arts.