Pour la deuxième semaine des vacances scolaires, la Maison de la culture Taos-Amrouche, de Béjaïa, a concocté un riche programme d'activités artistiques et de loisirs, exclusivement destiné aux enfants. S'étalant du 29 mars au 6 avril, ce spécial «premier âge» a été notamment marqué par un atelier de dessin, encadré par des plasticiens et des enseignants spécialisés. Durant les sept jours de la manifestation, les chérubins pourront profiter de cette aubaine pour apprendre à manier le crayon et les pinceaux et donner, ensuite, libre cours à leur imagination. Des pièces de théâtre, des danses folkloriques et modernes, des projections cinématographiques, des spectacles de clowns et des concours ont été aussi à l'affiche pour se distraire et décompresser. Concernant le quatrième art, les petits vacanciers ont interagit avec plusieurs pièces dont L'enfant prodigue et Chorales, interprétées par l'association culturelle Tamelahth du chef-lieu de wilaya, Itwahech l'fil yernade eghmas et Tafsut de l'association Tifthiline de Beni Djelil, et El kassoul moudjtahid, produite par la Maison de jeunes de Souk El Thenine. En matière de cinéma d'animation, on retiendra plusieurs films traduits, dont le classique Tom and Jerry, Chiens et chats, le Chat botté, Qezbul, Ice age 4 et Kypous. La danse, folklorique et moderne, a été aussi au menu avec le ballet juvénile Cost Crew. Des spectacles clownesques, des numéros de magie et divertissement ont aussi été présentés par Imloul Belkacem, Riad Boulakhras, Yacine Saadoune, Amar Beat boxeur et le groupe Stars de Bougie. Des concours artistiques «spécial enfants» ont également été lancés dans plusieurs domaines comme le chant, la danse, le dessin et la poésie. A l'occasion des journées mondiales de l'arbre et de l'eau, coïncidant respectivement avec le 21 et 22 mars, la Maison de la culture de Béjaïa avait aussi associé les enfants aux festivités en organisant un concours de dessin sous les thèmes «meilleur paysage, préservation de la nature» et «Béjaïa la verte». Par la même occasion, deux films pour enfants (See food de Aun Hoe Goh et Pollen de Louis Schwartzberg) ont été projetés, suivis d'une saynète animée par trois enfants : Anaïs, Massine et Yanis. L'action de la Maison de la culture en direction des enfants du chef-lieu de wilaya, plutôt occasionnelle, est à encourager car elle permet aux élèves scolarisés de se détendre et de se cultiver. Ce type d'initiatives devraient dépasser le cadre conjoncturel des vacances scolaires pour s'étendre aux week-ends et aux jours fériés. Les cours de dessin, de danse, de chant ou de théâtre gagneraient à être programmés sur toute l'année pour donner de solides bases aux inscrits. En dehors de la ville de Béjaïa, les centres culturels communaux, pour l'essentiel inexploités, ont également un rôle important à jouer dans ce registre. Ces établissements, dépendant généralement des assemblées locales élues, seraient extrêmement utiles s'ils se mettaient un jour à instruire et à encourager les jeunes talents. La demande dans ce domaine étant très forte, la mairie ne perd pas grand-chose à y installer un jeune artiste polyvalent pour encadrer divers ateliers. Il suffit finalement d'un peu de volonté pour donner vie à ces structures quasiment abandonnées et fermées à longueur d'année.