Une secousse tellurique de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter a été enregistrée samedi soir, à 21 h 34, à Chlef et ses environs. Ceux qui ont la mémoire si courte et ont vite oublié les dégâts considérables, humains et matériels, causés par le violent séisme du 10 octobre 1980, la secousse d'avant-hier vient leur rappeler que nous sommes toujours sur une zone classée à forte sismicité. L'on se rappelle des catastrophes survenues, de façon cyclique, dans la région. D'abord, en 1934, puis en 1954 et 1980. Dame nature impose donc que l'on doit y vivre avec en permanence, avec calme et sang froid, tout en inculquant les précautions d'usage à la population, que ce soit à la maison, au bureau ou dans les établissements scolaires. Le moindre geste, le moindre réflexe dans le sens souhaité peut être d'un grand secours dans la préservation des vies humaines. Or, force est de constater que ce travail pédagogique et de sensibilisation sur l'activité sismique a plutôt été négligé, voire délaissé par ceux-là même qui ont la charge de vieller à la protection des personnes et des biens. La secousse de samedi dernier en est la parfaite illustration dans la mesure où elle a crée un grand vent de panique parmi la population locale, laquelle a dû attendre longtemps dehors, livrée à elle-même, avant d'être quelque peu rassurée et informée par les autorités, via la radio locale, sur ce choc brusque. Espérons que cela servira à réveiller les consciences et à instaurer une véritable politique de prévention et de prise en charge des risques découlant des secousses sismiques répétées.