2 émeutiers d'El Hassi, accusés de trouble à l'ordre public, de destruction des biens de l'Etat et d'autrui, d'attroupement illégal et de rébellion, ont été condamnés à 6 mois de prison fermes. Ils ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Benzerdjeb. Ces derniers, B.M et B.Z. ont nié en bloc les accusations retenues contre eux et ont affirmé qu'ils n'ont à aucun moment pris part aux échauffourées qui ont éclaté dans la localité d'El Hassi, suite à la destruction d'une vingtaine de constructions illicites, qui ont fait des blessés parmi les émeutiers, les gendarmes et les éléments de la conservation des forêts. « Je ramassais mes affaires chez moi au moment où les émeutes ont éclaté. Je n'ai rien fait », déclare B.M. Le second accusé a, à son tour, nié avoir jeté des projectiles sur les gendarmes, chargés de la supervision de l'éradication des constructions illicites, situées dans un espace forestier. Le représentant du ministère public a axé sa plaidoirie sur la gravité des faits qui ont été à l'origine de la blessure de plusieurs personnes et l'endommagement de 2 camions de l'APC et de véhicules, dont ceux de la presse. L'avocat de B.M. a demandé la relaxe pour son client, « en raison de l'absence de preuves matérielles l'incriminant ». « Comment peut-on savoir si ces jeunes ont réellement participé aux émeutes. Il y avait plusieurs dizaines de protestataires, le jour où on a décidé d'éradiquer leurs habitations », s'est interrogé cet avocat.