L'absence du directeur du logement et des équipements publics lors de la dernière visite de travail et d'inspection du wali dans les établissements scolaires des communes d'El Bouni, Sidi Amar et El Hadjar n'est pas passée inaperçue. D'aucuns l'ont imputée aux insuffisances constatées sur le terrain par le wali de Annaba en matière de suivi et de réalisation de différents projets socioéconomiques et aux nombreuses malfaçons relevées dans d'autres. Le contenu des différentes correspondances adressées par le recteur de l'université Badji Mokhtar de Annaba aux autorités locales et nationales est venu mal à propos. Tous ces facteurs négatifs impliquent directement ou indirectement la DLEP Annaba. Il y a également cette décision établie le 28 juillet 2006 par le magistrat près le tribunal de Annaba de placer sous contrôle judiciaire le 1er responsable de la DLEP. Trois de ses proches collaborateurs dans le collimateur de la justice sont frappés de la même mesure. C'est dire que les choses s'accélèrent. Plusieurs projets de réalisation de logements ou d'équipements publics n'ont pas été lancés, accusent des retards, ont été abandonnés ou sont à l'origine d'un sérieux litige. Au-delà du problématique dossier de réalisation du pôle universitaire El Bouni, il y a les anomalies relevées par M. Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il y a quelques jours, ce dernier avait effectué une visite impromptue à la faculté des sciences économiques et de gestion de Sidi Achour, où il a relevé un grand nombre d'anomalies. Celles-là mêmes que, dans plusieurs rapports, rappels et mises en demeure adressés à la DLEP, Mohamed Tayeb Laskri, recteur de l'université, n'avait cessé de dénoncer. Ils sont tous restés lettre morte. « Déficience notoire de l'auditorium en matière de climatisation, du système de prévention des inondations et de l'état de dégradation du faux plafond », a souligné le recteur. Ce même responsable est allé encore plus loin en dénonçant « la fréquence élevée des pannes d'électricité mettant à rude épreuve toutes les installations électriques avec risques de détérioration de l'ensemble du matériel et des équipements ». « Même les câbles sous- dimensionnés ne sont pas épargnés », dénonce le recteur. Qui a procédé à la mise en place de ces câbles et qui les a réceptionnés ? M. Benbouzid, ministre de l'Education, n'a pas adopté la même stratégie que son homologue de l'Enseignement supérieur. Le contraire lui aurait permis de relever les nombreuses et très dangereuses malfaçons au lycée Zaâfrania. Inauguré il y a quelques mois, cet établissement scolaire est déjà confronté à une multitude d'anomalies. Les concepteurs du projet ne semblent pas avoir pris en considération l'instabilité du terrain et les glissements fréquents dans cette zone située au piémont de l'Edough. Construite sur du remblai, la loge de gardiennage s'est inclinée. Initialement évalué à 170 millions de dinars y compris avec les logements de fonction, le lycée Zaâfrania a dépassé les 230 millions de dinars sans lesdits logements.