de la capitaleLa capitale est censée être belle. Pour ce faire, une batterie de mesures est en train de voir le jour avec la désignation du nouveau wali, décidé à donner un coup dans le marabunta pour faire retrouver à Alger et sa périphérie son lustre qu'elle a perdu depuis très longtemps. Car il est devenu d'une évidence niaise de dire que la cité ploie sous la charge des maux qui la rongent à plusieurs niveaux et différents paliers. Dès lors, il ne convient pas de porter un lifting à une mégalopole qui pâtit d'une indigence avérée, mais bel et bien d'une action qui doit s'inscrire dans le temps. Ce qui n'est pas sans supposer la mobilisation de la puissance publique, qui doit agir en se défaisant du laxisme caractérisé, et de la société civile, appelée plus que jamais à s'impliquer dans les affaires de la cité. Que de fois n'avons-nous pas ressassé l'état des lieux de notre cité, devenu au fil des ans désolant sur le plan des conditions de salubrité publique. Que de fois n'avons-nous pas présenté nos rues envahies par la centaine de marchés informels que l'autorité publique a peine à éradiquer. Que de fois n'avons-nous pas alerté les autorités publiques sur les chantiers lancés sur la voirie et qui ne sont jamais remis en l'état, provoquant, au gré des quatre vents, des nuages de poussière. Que de fois n'avons-nous pas été le porte-voix des citoyens concernant l'accaparement du foncier qui échappe dans la plupart du temps au cadastre. Témoin le pipeline qui traverse la localité de Gué de Constantine et sur lequel sont érigées des demeures cossues. Et passe des « favelas » qui n'en finissent pas de pousser. Et du constat amer de notre tissu urbanistique dans lequel nous évoluons - que nous fabriquons d'ailleurs ! - et qui constitue cette masse de concrétion de béton où la laideur n'a cure de l'environnement. Pâle figure et triste image. Car à ce sujet, il n'y a qu'à « lorgner » du côté des plaines du cordon du Sahel, amochées par la grisaille des colonnes de construction qui s'enfoncent au milieu des pâturages, autrefois bucoliques. Ainsi, prendre le taureau par les cornes pour une gestion efficiente de la capitale suggère la nécessité de la repenser et de s'attaquer au mal par la racine. L'équipe de wilaya en place a, désormais, les moyens de sa politique avec la mobilisation de la substantielle manne financière pour responsabiliser les collectivités locales et ne pas faire dans l'entreprise feu de paille qui ne nous rappelle pas moins l'action frénétique du défunt GGA.