Après quelques jours de repos, les Ententistes reprennent la compétition officielle par l'important match des quarts de finale de la Champions league arabe. Ainsi, les protégés de Belhout croiseront aujourd'hui le fer avec le leader du groupe B, El Faïçali de Jordanie qui va à l'occasion recevoir pour la deuxième fois consécutive. Après En Nasr, de Riyad, c'est donc au tour de l'Aigle noir de fouler la pelouse de Amman International Stadium regorgée d'eau. Des pluies diluviennes se sont abattues ces derniers jours sur une bonne partie du royaume hachémite. La météo prévoit au grand bonheur des fans des deux formations une éclaircie. Pour parer à toute éventualité, les dirigeants ayant effectué le déplacement à leurs frais, faut-il le rappeler, ont acheté et au prix fort des chaussures appropriées à une pelouse grasse. Avec une très bonne prise en charge, les joueurs ayant en outre perçu un pécule de poche et 1000 euros en cas de victoire sont le moins qu'on puisse dire le dos au mur. La balle est désormais dans le camp des partenaires de Bourahli ayant un volume de jeu supérieur par rapport à leurs adversaires. Si l'Aigle noir a disputé 14 matches de championnat, El Faïçali n'a disputé que 4 rencontres sur les 9 disputées par les dix pensionnaires (dont cinq sont des clubs de la capitale Amman) de la superdivision jordanienne. Les sorties d'El Faïçali, qu'il faut estimer à sa juste valeur, se sont soldées par une victoire obtenue hors de ses bases et trois nuls dont deux concédés à domicile. Ce bilan prouve que la bande à Adnan Hamed peut être bousculée par les Sétifiens même si le contexte des deux compétitions est différent. Avant d'effectuer hier l'ultime entraînement et à l'heure du match, sur la pelouse de l'International Stadium, les joueurs ont eu, le matin, quartier libre, consacré exclusivement au shopping. Durant cette séance, qui s'est déroulée à huis clos, le staff technique sétifien a procédé aux derniers réglages. Fidèle à sa ligne de conduite, Belhout, l'entraîneur en chef de l'Aigle noir, ne va sans nul doute pas chambouler son effectif d'autant que Yakhlef, le latéral gauche, a, avec une grande ténacité, vaincu la forte grippe. Le staff qui visionnera aujourd'hui le groupe, un match d'El Faïçali, reconduira le même effectif. Hadjaoui aura, comme à l'accoutumée, la lourde tâche de défendre sa cage. Raho qui a purgé sa suspension d'un match formera avec Yakhlef, Maïza et Benchadi, le compartiment défensif. L'incorporation de Deffnoun reste tributaire des choix tactiques du coach. Dans le cas où Belhout opterait pour le 4 - 4 - 2 qui a bien fonctionné à Riyad, le joueur précité sera certainement sacrifié. Les Keïta, Benchaïra et Lamouchia auront pour mission de briser l'élan des attaquants jordaniens et de récupérer toutes les balles. Hadj Aïssa, le métronome ententiste qui fera l'objet d'un marquage strict, sera comme d'habitude appelé à alimenter le duo Remy — Bourahli en mesure de fausser compagnie à l'axe défensif d'El Faïçali. Accroché lors de la précédente journée par El Koweïti, les Ententistes voudraient tant effacer la contreperformance et se réconcilier avec leur exigeant et connaisseur public ne demandant ni plus ni moins qu'un sursaut d'orgueil. S'ils ne veulent pas être distancés par leur adversaire qui ne marche pas bien en championnat, les Ententistes doivent non seulement retrousser les manches mais être « présents » tout au long de la partie, car El Faïçali s'appuiera sur les facteurs terrain et un public aussi chaud que celui du 8 Mai 1945. La partie qui s'annonce indécise et palpitante à la fois sera dirigée par un trio qatari. Son résultat pèsera sur la suite de la compétition sachant que le Nasr de Riyad, qui vient de se défaire du Koweïti par un score sans appel de 3 à 0, se met à rêver. La course est donc relancée : « Nous avons visionné les matches des Jordaniens. Nous n'avons rien appris que nous ne savions déjà. Pour réaliser un bon résultat, il va falloir réaliser un match de niveau international. Ce match sera difficile », dira Bourahli, le capitaine d'un onze devant damer le pion à l'ogre jordanien, rien que pour rester maître de son destin. Amman (Jordanie). De notre envoyé spécial