Malgré les efforts entrepris par l'Etat pour la promotion et l'encouragement de l'oléiculture dans le cadre du Fonds national de régulation et de développement agricole (FNRDA) et du Fonds national de développement des investissements agricoles (FNDIA), la production de l'huile d'olive risque de connaître, cette année, à Mila, une récession importante, indique-t-on à la direction des services agricoles (DSA). Les ratios de production de la campagne 2005/2006, comparativement à une situation arrêtée au 3 janvier de l'année en cours, dénotent en tout état de cause que pour le compte du présent exercice, la production de l'huile d'olive est en chute libre quand bien même la trituration se poursuivrait jusqu'à la mi-février. L'intensification de l'oléiculture concerne principalement le nord montagneux de la wilaya, notamment les daïras de Beinen, Tassadene, Grarem Gouga et à un degré moindre Ferdjioua. Dans les zones citées, les rapports de la DSA parlent d'une superficie totale (ST) de 6596 ha et une superficie en rapport (SR) de 2960 ha, dont 2645,5 ha d'olive à huile (OH) et 314,5 d'olive de table (OT). Quant à la superficie récoltée, elle a donné lieu à 1920 ha récoltés (OH) et 314,5 ha d'olive de table (OT). La production obtenue en matière de l'olive à huile est de l'ordre de 4440 q, soit 168 hl, ce qui correspond à peine à 2 q/ha, contre 12 q/ha (saison 2005/2006). L'olive de table a de son côté enregistré ses plus bas rendements avec une production de 1760 q, soit 5,5 q/ha. Comparé donc à la première semaine du mois de janvier 2007, le bilan 2005/2006 impliquant une superficie récoltée de 2632 ha (OH) et une production de 31 681 q, soit 5117 hl, tout comme les 3125 ha (OT) ayant donné un rendement de 3816 q, le bilan dû à la campagne 2005/2006 est de loin meilleur. Si raisons il y a à cette chute précipitée des seuils de rendement, la DSA les impute aux « conditions climatiques défavorables et aux vents chauds enregistrés principalement durant les mois d'avril et mai qui correspondent à la période de floraison et qui ont provoqué la coulure des fleurs engendrant ainsi une très faible production ».