Des dizaines d'employés, pour la plupart des femmes, recrutés dans le cadre du filet social, ont observé lundi dernier un sit-in devant le siège d'Algérie Poste du chef-lieu de wilaya pour protester contre, entre autres, la décision prise à leur encontre. En effet, ils ont été remerciés par Algérie Poste, pour certains, après dix ans de bons et loyaux services. Dans une déclaration à notre quotidien, les plaignantes ne contestent pas la décision en elle-même, cependant elles dénoncent la politique de deux poids, deux mesures exercée par l'administration d'Algérie Poste. Elles citent à titre d'exemple trois noms qui ont été parachutés sans passer par le contrat préemploi ni filet social, des personnes qui auraient été recommandées, nous dit-on. Elles attendent toujours la grâce des décideurs d'un secteur qui a été éclaboussé au niveau local par des pratiques que l'on croyait révolues, allant du détournement à la mauvaise gestion en passant par le harcèlement. On croit savoir que la justice a été saisie quant à la question. « Nous sommes venues de Bordj Ghedir, Taghrout, Bordj Khellil pour dire non à la hogra, non au népotisme et au passe-droit », diront ces femmes à l'air abattu. Pour le directeur, ceci le dépasse, néanmoins, il reconnaît le népotisme dans le recrutement. « Dans tous les secteurs, cela se passe ainsi », a-t-il ajouté. L'on apprend de sources sûres que la direction générale avait dépêché dans un passé récent une commission d'enquête à Bordj Bou Arréridj. Pour la petite information, trois directeurs de wilaya se sont relayé en moins de six mois.