Les lignes de crédit, ouverts par l'Office national du développement communautaire au profit des collectivités qui en ressentent le plus le besoin, pour améliorer les conditions d'existence des populations pauvres et marginalisées, ne rencontrent localement que peu d'adhésion ; si l'on s'en tient aux quelques rares communes qui ont manifesté de l'intérêt à la formule. Malgré la consistance des enveloppes mises à la disposition des élus pour rattraper le déficit en équipements sociaux, en inscrivant des travaux d'intérêt public, à concurrence de 400 millions de cts par intitulé de projet, l'enthousiasme ne semble pas être de mise et cette opportunité risque de ne pas servir à grand chose si elle n'est pas mise à contribution dans l'immédiat. Alors que les fiches techniques, par type d'aménagement à entrevoir, ont déjà été mises au point et les crédits alloués, l'intention ne semble pas avoir eu de quoi séduire pour le moment, même si aucune des 22 communes de la wilaya d'El-Bayadh ne peut se targuer de disposer de suffisamment de ressources pour dédaigner cette manne qui peut relativement, certes, desserrer l'étau de la précarité sur de larges couches des populations des zones rurales. C'est de ces réticences, mal dissimulées, que la directrice de l'Action sociale s'est faite l'écho, ce mardi, pour vilipender l'absence de répondant des communes à une entreprise qui pourtant a été envisagée pour améliorer le sort des citoyens confinés dans l'absence des commodités les plus élémentaires. Immobilisme Ces disponibilités financières, qui sont destinées à des opérations complémentaires, pour briser l'isolement des villages enclavés et faciliter l'accès de leurs habitants aux services communs de la santé et de l'éducation, en premier lieu, couvrent les 90% du montant des projets qui sont susceptibles d'être inscrits. Notamment l'approvisionnement en eau potable, l'ouverture de routes vers les structures sanitaires, éducatives et administratives, les travaux d'assainissement et, à un degré moindre, l'amélioration du cadre urbanistique. A ce jour, seules les communes de Bouâlem et Bougtob ont présenté les situations des besoins à satisfaire par l'intermédiaire de ce programme. La responsable du secteur nous entretiendra, dans ce même contexte, sur le manque de célérité que les APC mettent dans la formalisation des dossiers de nécessiteux qui peuvent prétendre à la gratuité des soins au niveau des centres hospitaliers, dans le cadre de la contractualisation des prestations médicales. Puisque, à ce jour, malgré des délais impartis largement entamés, 223 dossiers seulement sont parvenus à la direction, sur un nombre recensé de 17 000 ayants droit à cette forme d'assistance.