En une année, l'Etat a pu réaliser 133 km de routes pour constituer un maillage du réseau routier reliant les zones montagneuses enclavées des communes de Menaceur, Cherchell, Sidi Semiane, Messelmoune, Aghbal, Beni Mileuk. Les habitants de ces zones rurales empruntent ces chemins qui les épargnent des longs détours qui les obligeaient auparavant à rallier la RN11, avant de rejoindre leurs destinations respectives. Le coût de ce programme 2005/2006 aura coûté la somme de 798 millions dinars. Un autre programme intitulé « Etude, réalisation et suivi des projets de routes » nous a été révélé lors de la visite de travail effectuée, jeudi dernier, sur les sites. Il s'agit de quatre tronçons routiers pour le désenclavement d'une dizaine d'autres agglomérations rurales. Le premier axe, d'une longueur de 15 km, reliera la localité de Messelmoune à Sidi Semiane, en passant par Amarcha, Icharmayène et Oued Azib, pour un montant de 90 millions de dinars. Le second axe, d'un linéaire de 17 km, reliera le douar de Sid Ahmed Benyoucef à Bouhriz, en passant par Himda, Beni Berri, Beni Bouaïche, pour un montant de 102 millions de dinars. Le troisième axe reliera Aghbal à Bouhriz, en passant par les deux hameaux de Zadra, soit un coût d'investissement de 32 millions de dinars pour réaliser une distance de 6 km. Enfin, le quatrième axe routier reliera Amarcha à Sidi Ahmed Benyoucef, en passant par Hayouna, un projet de route d'une longueur de 21 km pour un montant de 126 millions de dinars. Beaucoup de moyens matériels seront mobilisés pour entamer ces projets de routes dans l'arrière-pays de la partie ouest de la wilaya de Tipaza. Ce programme ne peut pas être réalisé sans avoir au préalable mis en place le dispositif sécuritaire au milieu des montagnes. Ce qui explique le déploiement des forces militaires pour assurer la sécurité aux deux entreprises nationales algériennes déjà désignées pour la réalisation de ce programme, à savoir l'ENIR et l'EPTRC. Ces projets de routes compléteront et conforteront le maillage du réseau routier dans ces zones déshéritées de la wilaya de Tipaza. L'effort entrepris par l'Etat depuis le début 2005 est visible, néanmoins le retard enregistré nécessite d'autres investissements, pour encourager les citoyens à repeupler ces zones rurales, après la décennie de violence. Le secteur des routes et de l'électrification semble avoir pris de l'avance dans ces régions rurales. Le reste des secteurs, en raison de certaines difficultés, semble accuser un retard. Le développement de ces zones rurales démunies exige une complémentarité entre tous les secteurs d'activité. L'autre point qui n'est pas du tout pris en charge par les responsables locaux, c'est incontestablement l'absence de communication. Les habitants ignorent totalement ces programmes de développement au sein de ces zones rurales, et les projets inscrits dans le cadre de la mise en place des chantiers et de la mise à niveau de ces lieux de l'Algérie profonde.