Le train entrera en gare, à Arzew, dans le courant de ce premier semestre de l'année, annonce-t-on auprès de la direction des Transports de la wilaya. Selon le responsable de la direction, le wali a saisi officiellement à ce sujet, cette semaine, par correspondance, les responsables de Sonatrach. Il est question de la finalisation du projet du chemin de fer dont les travaux étaient lancés depuis trois décennies et surtout de permettre aux trains d'emprunter certains couloirs de la zone pétrochimique d'Arzew. Mis à part les retards dans la réalisation de la ligne de ce chemin de fer Es-Senia –Arzew (37 km de voie), avec également un départ d'Oran, ce projet se heurte au veto de l‘entreprise nationale interdisant, par mesures de sécurité, le passage des trains a proximité de certains complexes pétrochimiques, notamment au niveau du plateau d'El Mahgoun, à trois kilomètres du chef- lieu de la daïra. Ce plateau abrite entre autres la raffinerie ainsi que d'autres unités de production ou de transformation des hydrocarbures. Pour rappel, la nouvelle voie ferrée Es-Senia – Arzew, qui longera le littoral, va desservir les zones industrielles d'Es-Senia, de Hassi Ameur et d'Arzew. Gare spécialisée Les travaux qui ont été lancés en 1976, ont porté sur la réalisation d'une plate forme à double voie pour un trafic rapide, en tenant compte du transport quotidien, dans les années 1980, de plus de 20 000 travailleurs pour les besoins des complexes pétroliers qui étaient en pleine expansion à l'époque. Il était prévu sur ce tronçon d'une quarantaine de kilomètres, l'installation de 8 passerelles pour piétons ainsi que de 7 gares pour desservir les localités d'Es-Senia, qui vient d'être dotée d'une nouvelle gare spécialisée uniquement dans le transport et le traitement des marchandises, de Sidi Maârouf, de Sidi-El Bachir, d'El Hassiane, de Gdyel, de Sidi Benyebka, pour enfin aboutir à Arzew. Avec le développement de la zone Est d'Oran ainsi que la construction d'un ambitieux programme d'habitat et autres équipements à caractère socio-économique, il a été décidé, selon le directeur des Transports, l'implantation à Sidi Maârouf, à une dizaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya, d'une gare intermodale de première classe. Celle-ci, dont le dossier se trouve au niveau du ministère de tutelle, va tenir compte de l'essor que connaîtra le trafic ferroviaire d'ici 2010, pour assurer le transport de 80 millions de voyageurs par an. Actuellement, cela ne dépasse pas les 30 millions. Au titre du programme de la relance économique, il a été octroyé à ce secteur une enveloppe financière de quelque 500 milliards de dinars, pour émanciper définitivement le rail en tant que moyen de transport hautement stratégique ainsi que son intégration aux autres moyens de communication, tel que l'Autoroute- Est-Ouest.