Le forum national de formation médicale continue organisé par la Revue médico-pharmaceutique s'est ouvert hier à la bibliothèque d'El Hamma, à Alger et le prix « Histoire de la médecine » est revenu à un praticien venu de Chlef qui s'est distingué par ses travaux. Des médecins généralistes des différentes wilayas du pays et des spécialistes ont pris part à ces travaux qui prendront fin mercredi prochain. Ce forum est, selon Dr Merad Boudia, rédacteur en chef de la revue, une opportunité aux médecins généralistes de bénéficier d'une formation et d'un recyclage. D'ailleurs, une évaluation facultative et anonyme des participants ainsi qu'une remise de prix seront organisées à la fin des travaux. En l'espace de trois jours, d'éminents praticiens interviendront, chacun dans son domaine, sur plusieurs pathologies fréquentes en Algérie. Il s'agira, entre autres, des infections sexuellement transmissibles, la maladie d'Alzheimer, l'ulcère gastro-duodénal, les infections urinaires de l'enfant, le cancer du col de l'utérus, l'insuffisance rénale chronique, le diabète et la grossesse. Le Pr Nafti, chef de service de la clinique des maladies respiratoires à l'hôpital Mustapha, a présenté une longue communication portant sur les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). L'origine de ces pathologies qui incluent toutes les maladies chroniques des bronches ou des poumons est, selon lui, liée directement au tabagisme. Il est clair que la prévention doit être orientée vers la lutte contre le tabac. Il considère que 75% du traitement pour les sujets malades sont dans l'arrêt immédiat de fumer. Eu égard à la complexité de ces maladies, le Pr Nafti a souligné qu'il est urgent d'adapter une initiative globale pour la prise en charge, le diagnostic et la prévention de la BPCO. Insistant sur les différentes formes thérapeutiques, le conférencier a noté que le recours systématique aux antibiotiques doit être banni. Il a indiqué que ces maladies sont la troisième cause des décès dans les pays développés. Selon certaines sources, la prévalence des maladies respiratoires en Algérie est estimée, en 2001, à 200 000 et elle risque d'atteindre, d'ici à 2010, les 250 000 personnes. A noter que les travaux se poursuivent aujourd'hui.