L'arrestation, jeudi dernier, d'un citoyen résidant à Bouzedjar, à bord d'une Polo dont les documents étaient falsifiés, vient de connaître un nouveau développement. En effet, poursuivant par dérogation à Oran son enquête, la gendarmerie d'El Amria (Aïn Témouchent) a démantelé une association de malfaiteurs spécialisés dans l'établissement de faux documents officiels en tous genres. Sept individus résidant Oran, ont été ainsi arrêtés. Hormis deux d'entre eux, ils avaient tous eu maille à partir avec la justice. Il y avait parmi ces derniers deux qui étaient recherchés par la police. Le premier l'était depuis deux années et le second depuis l'année passée, après un jugement par contumace. Il s'agit respectivement de F.M., 33 ans, le chef de la bande, et de A.A., 50 ans. Ce dernier ainsi que M. M. 33 ans, étaient les prospecteurs de la clientèle potentielle. F.M. et son frère F.N, 32 ans, se chargeaient de la confection des faux documents pour un montant variant entre 5 000 et 30 000DA, selon la nature du document requis. Celui-la pouvait aller du diplôme universitaire à la carte d'identité ou une carte grise. Pour ce faire, ils disposaient d'un atelier informatique installé dans une ferme louée du côté de Misserghine, une ferme où le père, 75 ans, élevait quelques bêtes pour écarter tous soupçons des regards indiscrets. Si pour tous les documents les faussaires disposaient d'une panoplie de cachets scannés, pour ce qui est des cartes grises nécessitant un cachet sec, ils utilisaient les services de H.B., 33 ans, un fonctionnaire de la daïra de Bir El Djir. Parmi la clientèle de la bande, il y avait également les harraga qui se faisaient établir de fausses CNI de façon, en cas d'arrestation en Espagne ou en Algérie, à disparaître sans laisser de traces après leur libération. Pour les enquêteurs, il reste à mettre la main sur la campagne de F.M., une femme qui s'affichait avec lui sous des papiers d'identité la présentant comme son épouse.