La dernière sortie de la JSK au match aller du tour préliminaire de la ligue des champions (3-1) a révélé, au grand jour, les visions et les approches diamétralement opposées des deux hommes-clés du club phare de la Kabylie, à savoir le président Hannachi et le coach Aït Djoudi. Ainsi donc, les Bissau-Guinéens du CF de Balantas ont divisé les deux hommes pour avoir mis à nu les divergences qui existent entre eux quant à la gestion de l'équipe. D'un côté, l'entraîneur qui défend ses choix et options, de l'autre, un président qui les conteste reprochant même à son coach d'être « léger » dans son approche. Or, si l'on s'en tient à la composante de l'équipe alignée vendredi, le coach Aït Djoudi voulait justement une équipe plus offensive à l'effet de permettre à cette dernière de prendre une sérieuse option pour la qualification avant le match retour. Pour preuve, les deux jokers, Oussalah et Saïbi, titularisés d'entrée, n'ont point démérité tant ils ont été les auteurs des trois buts, alors que de son côté Marek, qui a très peu joué cette saison, a été lui aussi à la hauteur de la confiance placée en lui au même titre d'ailleurs qu'Ouslati, même si ce dernier a, une nouvelle fois, montré que physiquement il n'était pas en mesure de maintenir la cadence. Peu importe du moment qu'il a fait le boulot qui lui a été demandé. Aït Djoudi justifie ses choix par le fait qu'il disposait d'un groupe qu'il fallait faire tourner, d'autant que les titulaires, incontestés pour certains, ont de la peine à s'imposer comme l'attestent les dernières sorties de l'équipe face au NAHD et au MCA, plus particulièrement Dabo et Wassiou qui sont en cale sèche ces derniers temps. Il reste que la formation présentée par Aït Djoudi n'a pas été du goût du président Hannachi, qui aura certainement à s'expliquer avec son coach quant à l'avenir immédiat du groupe qui a surtout besoin de sérénité pour mieux aborder le match retour et le rendez-vous de la Coupe d'Algérie qui l'attend demain à Bouira face à l'USM Sétif, leader du groupe Est en interrégions. Les hommes de Bacari Sanha ont réussi à semer le doute dans l'esprit des dirigeants de la JSK en les divisant. Par ailleurs, le président de la JS Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi se dit prêt à « délocaliser » son équipe le temps qu'il faudra aux travaux de réfection de la nouvelle pelouse. Cette assertion, l'intéressé l'a faite mercredi au premier magistrat de la wilaya auquel il avait rendu visite. Une visite qui a porté justement sur cette question de pelouse du stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou et sa réfection immédiate pour permettre à l'équipe d'évoluer chez elle dans des conditions optimales. Hannachi a souligné la disponibilité de la JSK à sacrifier quelques journées hors de ses bases pour que les travaux de réfection n'attendent pas la fin de saison, comme souhaité par les responsables locaux lors de la dernière réunion de l'exécutif ayant porté sur le secteur de la jeunesse et des sports, qui a dégagé une enveloppe de 9,5 milliards de centimes pour la prise en charge de la pelouse et de l'éclairage du stade du 1er Novembre. Hannachi a aussi exhorté les responsables locaux à consacrer une rallonge financière pour la prise en charge de l'installation d'un nouveau tableau électronique. Et ce, en attendant la réalisation du grand stade de Tizi Ouzou. Hannachi a étayé ses propos par des statistiques de l'infirmerie du club qui a enregistré de nombreuses blessures de par la qualité et l'état de la pelouse actuelle, qualifiée de béton par les joueurs locaux. Par ailleurs, l'APW votera lors de sa prochaine session l'approbation d'une subvention de 1,5 milliard de centimes au profit du club phare de la Kabylie.