Devant la situation catastrophique de ce club il fallait trouver une solution urgente. La JS Kabylie passe à une nouvelle étape. Vu la situation de ce club qui traîne, en ce moment, dans les profondeurs du classement général de la division1, il fallait trouver une solution le plus rapidement. Même la plus invraisemblable qui viserait l'entraîneur brésilien, installé depuis à peine quelques semaines et qui n'a même pas eu le temps de prendre ses repères. Il est sûr que dans les évènements que vient de connaître ce club, un homme focalisait le plus l'attention. Il s'agit de Moh Cherif Hannachi, son président, qui vient de passer les semaines le plus dures depuis qu'il se trouve à la tête de la JSK. Nul ne contestera la passion qui lie cet homme à ce club. Même ceux qui passent pour être contre sa gestion, comme Miloud Iboud, nous ont dit qu'ils reconnaissaient que Hannachi «aimait trop le club». Dans tout le charivari qui a entouré la formation des Canaris, il était celui que l'on présentait comme le grand responsable de la crise qui sévit en son sein. Il lui fallait alors oser pour le bien de ce club sans quoi ce dernier courait à la catastrophe. C'est pourquoi il a pris la décision de se débarrasser de Da Cunha, le coach brésilien, dont le passage au club n'a pas duré plus de deux mois. Un record certainement. Et pour le remplacer il a fait appel à deux hommes qui connaissent bien la maison, l'un pour y avoir été en tant que joueur puis comme entraîneur, à savoir Moussa Saïb, l'autre comme entraîneur, en l'occurrence Azzeddine Aït Djoudi. Le premier a fini par accepter de revenir à la JSK après avoir dit non à l'intersaison lorsqu'on lui avait proposé le poste d'adjoint de Jean Yves Chay. Il ne s'était pas tellement expliqué sur la question, mais on avait deviné que son refus était lié au fait que dans l'entourage de Hannachi, il y avait des gens avec lesquels il ne s'entendait pas. Il faut croire, qu'aujourd'hui, ils ne font plus partie du paysage car Saïb n'aurait pas tellement hésité cette fois-ci pour dire oui. Pour ce qui est de Aït Djoudi, le problème aurait pu être plus complexe dans la mesure où l'intéressé était entraîneur de l'USM Annaba jusqu'à ce vendredi. C'est à l'issue du match ayant opposé son équipe à celle d'El Harrach (match que l'USMA a perdu) qu'il a annoncé sa démission de son poste d'entraîneur, alors que son président Aissa Menadi affirmait à la presse qu'il venait d'être limogé. On peut supposer ici que les contacts Hannachi-Aït Djoudi dataient de quelques jours et que Menadi en ait eu connaissance allant jusqu'à mettre un terme au contrat de son entraîneur. Toujours est-il que la JSK va devoir apprendre une nouvelle façon de voir les choses après l'épisode de Jean-Yves Chay et celui de Da Cunha. Les joueurs, c'est certain, sont dans un état psychologique altéré après la série de déconvenues qu'ils viennent de connaître. Leur club qui aspirait à jouer les premiers rôles et à viser un nouveau titre de champion d'Algérie est aujourd'hui trop loin du leader de la compétition, l'ESS, même s'il compte deux matches en moins par rapport à ce dernier. La prochaine sortie des Canaris, qui aura lieu jeudi prochain au stade du 20-Août face à un CRB, lui aussi en quête de points, sera très, très suivie.