L'Office national du tourisme (ONT) participera à la 8e édition du Salon du tourisme de Marseille, prévu du 16 au 18 février. Dans un communiqué de presse, il est expliqué que « cette participation s'inscrit dans le cadre des efforts consentis par le secteur du tourisme en vue de réhabiliter l'image de la destination Algérie et d'attirer les flux touristiques vers notre pays ». Le marché français représente non seulement une destination touristique attractive mais également le premier pôle émetteur de touristes vers l'Algérie. Ce salon grand public, même s'il est à audience régionale, est fréquenté par au moins 40 000 visiteurs et renferme 300 exposants représentant 20 pays. Selon des études, 83% des visiteurs ont noué des relations d'affaires directes avec les exposants. L'ONT a réservé un stand de 70 m2 où il exposera les produits algériens dans leur diversité. Il mettra en exergue les points forts de notre tourisme : beauté, richesse, diversité des paysages et sites naturels vierges, monuments et sites classés au patrimoine mondial, proximité des grands marchés émetteurs et disponibilité de produits de consommation divers et bon marché. L'enjeu est d'informer le touriste potentiel et de susciter en lui le besoin de consommer et de le fidéliser en recourant à des techniques de communication modernes qui nécessitent des moyens conséquents en ne perdant pas de vue que nous évoluons dans un milieu concurrentiel. En effet, la Méditerranée reste la destination touristique numéro un au monde avec 260 millions de visiteurs et 400 millions attendus en 2025. Sans négliger le tourisme de masse, balnéaire ou culturel, ces pays s'orientent de plus en plus vers des activités touristiques à plus forte valeur ajoutée. L'ONT pourra aussi déceler les tendances lourdes du secteur, caractérisées par un émiettement de la durée des vacances, un goût plus prononcé pour l'itinérance et plus de temps de loisirs. Ces facteurs contribuent à avoir une bonne connaissance des flux touristiques. L'objectif est d'accroître l'attractivité de notre pays et de gagner des parts de marché sur les segments les plus rémunérateurs, comme le tourisme saharien prisé par une clientèle avertie dont les motivations sont d'ordre culturel (les routes des ksour, l'ermitage du père Charles de Foucauld, la zaouïa tidjania), le tourisme culturel et de détente. C'est une bataille que nous ne pouvons pas perdre. Il convient de préciser que la rude concurrence à laquelle est soumis le tourisme dans le monde ne se limite plus aujourd'hui à une simple réduction des prix, mais s'étend à d'autres domaines tels que la diversification des offres touristiques et aux capacités de répondre aux besoins individuels des touristes ainsi que la promotion de la qualité et l'innovation pour renouveler les produits touristiques en vue de stimuler et satisfaire l'instinct de consommation des touristes.