Plus de 200 000 emplois ont été créés dans le secteur de l'artisanat en 2006 au niveau de 108 991 entreprises et associations artisanales, selon les statistiques présentées hier par le ministre de la Petite et Moyenne entreprises et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, cité par l'APS. Le secteur de l'artisanat a enregistré en 2006 la création de « 218 000 emplois contre 133 000 en 2002 », a précisé M. Benbada lors d'une conférence de presse. Ces chiffres, représentent « 43% des objectifs arrêtés par le secteur dans le cadre du programme d'action pour le développement durable de l'artisanat, qui s'étend jusqu'à 2010 ». Le nombre d'artisans enregistrés en 2006 a atteint « 13 256 artisans dont 2821 ont été radiés », soit un recul du nombre de radiations par rapport à l'année 2005 durant laquelle 2943 artisans avaient été radiés ». Un recul dû, selon M. Benbada, à l'accompagnement économique dont bénéficie l'artisan algérien. Cette opération d'accompagnement a concerné l'année écoulée « 2900 artisans » qui ont été suivis par 23 accompagnateurs économiques, a précisé le ministre, ajoutant que « le nombre d'artisans bénéficiaires atteindra à la fin du mois de mars 3300 artisans ». Eu égard à l'importance des accompagnateurs économiques dans la qualification et l'assistance des artisans, le ministère compte lancer « cette année une formation au profit de 23 accompagnateurs économiques supplémentaires pour suivre 2790 artisans et entreprises artisanales », a expliqué le ministre. L'année 2007, a-t-il ajouté, sera marquée par l'« inscription de 15 827 artisans et la création de 31 654 postes d'emploi pour porter ces nombres, d'ici la fin du programme de développement du secteur, à 27 910 artisans inscrits et 55 820 postes d'emploi, soit une augmentation annuelle de 22% ». Concernant l'artisanat en milieu rural, M. Benbada a noté que « 2514 projets artisanaux ont été recensés et que ce nombre est appelé à dépasser 4000 durant l'année 2007 ». L'accompagnement des artisans en milieu rural a connu un retard sensible en raison des « lenteurs du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (...) », ce qui a amené le ministère des PME, précise M. Benbada, « à revoir les étapes de cette opération et préparer de nouveaux textes .