Pour la générale de cette pièce, mercredi soir dernier, un monde impressionnant est venu découvrir la dernière production de la talentueuse Sonia. plus d'un a été frustré de ne pas avoir vu Sonia fouler les planches théâtrales. Mais comme elle l'avait si bien expliqué en début de semaine, lors d'une conférence de presse, le travail de mise en scène lui a totalement absorbé son temps. D'une durée d'une heure dix, Langue des mères est une pièce pathétique et émouvante à la fois, qui interpelle à bon escient les mères. Le rideau se lève sur un décor des plus simples. Des murs de lamentations se dressent de part et d'autre de la scène. Au milieu se dresse une porte carcérale. Le public est tout de suite emporté par une sentiment d'enfermement. Une dame, vêtue de grenat et de noir, apparaît soudainement, elle est occupée par des innombrables appels téléphoniques. Subitement, une femme, tout de noir vêtue, envahit l'espace. Perturbée, elle montre des signes de malaise. Son fils, Salem Mansour est incarcéré. II a été accusé d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Elle demande à l'autre dame, un personnage très influent dans l'armée américaine, de l'aider à revoir son fils. Un refus catégorique lui est signifié. La femme éplorée, représentant la partie irakienne, s'en va mais décide de revenir avec cette fois un argument fort. Elle annonce à l'américaine que son fils Devis a été kidnappé par des inconnus proches de son fils. Elle lui demande qu'un échange se fasse.Une opération pratiquement impossible puisque Salem Mansour a été exécuté par les américains. Un des dialogues des plus émouvants est à l'honneur. Ces deux femmes différentes de par leurs statuts sociaux ont cependant un dénominateur commun, celui d'être avant tout mères. Elles ont utilisé un vocabulaire lourd de sens auquel plus d'un spectateur n'est pas resté insensible. En effet, à la fin de la pièce, plusieurs personnes dans le public, ont essuyé de grosses larmes, signe révélateur de la performance de cette pièce, jouée par deux remarquables comédiennes, à savoir Tounès Aït Ali et Rania Simouti. Deux actrices qui ont su donner, avec brio, le meilleur d'elles-mêmes, dans cette pièce théâtrale adaptée du roman d'Alexis Parnis par le dramaturge irakien Mohamed Kacem. Langue des mères est une pièce théâtrale qui a eu cette faculté de faire ressortir une tragédie humaine et ce, à travers plusieurs tableaux à forte intensité émotionnelle. Lors de la générale de la pièce théâtrale Langue des mères, un incident est survenu au cours de la représentation. Un confrère photographe du quotidien La Tribune, Ryad Kali, aurait été malmené par des éléments de la sécurité du TNA . Selon la victime, il a été roué de coups alors qu'il exerçait son métier. « Les vigiles m'ont demandé d'arrêter de travailler avec mon flash suite à la plainte d'une fille qui était à mes côtés, au niveau du 1e balcon. Quand j'ai protesté, ils m'ont roué de coup », a-t-il dit. notre confrère a eu une fracture au niveau du coude. En témoigne l'arrêt de travail de cinq jours prescrit par un médecin. La direction du TNA rejette en bloc ces accusations. « Nous sommes pour la médiatisation de nos événements mais dans le respect des convenances. Nous n'avons pas pour habitude de tabasser les journalistes dans l'exercice de leur fonction. Nous sommes des gens ouverts et respectueux », dira la chargée de la communication. Et d'ajouter :« Ce journaliste n'a, à aucun moment fait objet de violence par nos éléments. Nous démentons formellement cette accusation. »