Organisé par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) en collaboration avec le ministère de l'Education, le séminaire national sur l'enseignement du tamazight s'ouvrait hier au lycée de jeunes filles pour deux semaines consécutives en présence des responsables du HCA, et de ceux du secteur de l'éducation. Venant après celui tenu du 21 au 27 janvier dernier à Zéralda dont il se propose d'être le pendant en quelque sorte, il comporte dans son programme deux volets : l'évolution du stage ayant eu lieu à Zéralda et la pédagogie-projet, contenant une nouvelle démarche en matière d'enseignement du tamazight. Le séminaire se fixe pour objectif de former des enseignants qui deviendront à leur tour des formateurs. La première semaine qui se tient du 18 au 22 de ce mois concernera 25 enseignants qui feront ainsi grâce à ce stage l'évaluation du séminaire passé (Tipaza), alors que la deuxième semaine, qui se déroulera du 24 au 29 mars, regroupera 35 enseignants et 6 inspecteurs autour du thème consacré à la pédagogie-projet, c'est-à-dire aux méthodes d'enseignement nouvellement mises au point par les pédagogues que sont les enseignants eux-mêmes. Le nombre d'enseignants à l'échelle nationale avoisine les 650 éléments alors que le nombre de wilayas, favorables à l'enseignement du tamazight, est passé de 10 à 15 actuellement. A propos du recrutement des enseignants, le profil exigé est celui d'universitaires, maîtrisant la pédagogie. Dans la foulée, la pédagogie-projet est un programme destiné au primaire et au moyen. Les animateurs de ce séminaire sont Annie Couider, maître de conférences à Paris VIII, et Aït Ouali, docteur d'Etat en lettres françaises à la même université. Deux évaluations ont été faites à cette occasion, la première d'ordre statistique et l'autre liée au tamazight lui-même. La première évaluation a porté sur la nature facultative de tamazight, phénomène à l'origine du peu d'engouement observé dans son enseignement et sur le manque d'encadrement. En matière de statistiques, on a pu voir qu'en 2006, il y avait 535 enseignants contre 650 en 2007. Les élèves passent de 105 000 en 2006 à 130 000 en 2007. La wilaya de Bouira comptait en 2006, 28 enseignants contre 119 aujourd'hui, avec l'ouverture en septembre prochain de 9 postes budgétaires. Le nombre d'élèves dépasse les 20 000 dans les deux paliers. La 2e évaluation porte sur le contenu des programmes où les anciens laisseront la place aux nouveaux en correlation avec les objectifs poursuivis par la nouvelle démarche appelée pédagogie-projet, objet de ce séminaire.