Bien qu'il soit suspendu pour le match d'hier face au Cap-Vert, le défenseur Antar Yahia a tenu à répondre favorablement à la convocation du staff technique pour participer au stage et encourager ses coéquipiers. Dans cet entretien qu'il nous a accordé, Antar Yahia parle de l'EN et de sa nouvelle expérience à Bochum. Vous avez tenu à répondre à la convocation du staff technique bien que vous soyez suspendu pour le match. Comment expliquez-vous votre présence ? Vous savez, moi je n'aime pas trop rater les regroupements de l'équipe nationale. Face à la Libye, en match amical, j'ai demandé au staff technique de me laisser à la disposition de mon club Bochum puisque je venais de signer. En plus, on avait un match important. Ça s'est très bien passé et l'entraîneur s'est montré compréhensif. Maintenant, je suis là parce que j'ai besoin de me retremper dans l'ambiance du groupe et me préparer normalement avec l'équipe surtout qu'un match important nous attend en juin contre cette même équipe du Cap-Vert. La plupart des joueurs qu'on avait interrogé estiment que votre présence au sein du groupe est très importante… C'est toujours bien d'entendre cela. Mais moi, je veux toujours me considérer comme un élément indissociable du groupe. Je me prépare comme si j'allais jouer. Ce n'est pas parce que je ne joue pas que je reste à l'écart. Même si je ne joue pas, je suis de tout cœur avec l'équipe. Je travaille durement avec tout le groupe. Je discute avec mes partenaires et quand je vois que je peux apporter un plus à l'équipe, je le ferai avec un grand plaisir. Parlez-nous maintenant de votre nouvelle expérience à Bochum. Comment se passent les choses ? Ça se passe bien, El Hamdoullah. Depuis que je suis arrivé, j'ai joué tous les matches. J'essayerai à chaque fois de fournir de belles prestations pour mon équipe qui se porte bien car, nous sommes tout près de notre objectif qui reste le maintien en DI de la Bundesliga. En parlant de la Bundesliga, on remarque justement de plus en plus de joueurs algériens. Comment expliquez-vous cet intéressement soudain du football allemand aux joueurs algériens ? Je pense que les joueurs algériens sont en train de prendre une certaine valeur. On est en train de montrer qu'on a de la qualité. La plupart des joueurs qui évoluent que ce soit en France, en Angleterre ou en Allemagne, sont des jeunes et ont de l'avenir et cela se répercutera positivement sur les prestation de l'équipe nationale. Avez-vous été conseillé ou encouragé par les joueurs algériens évoluant en Allemagne pour faire ce choix puisque vous étiez annoncé quelques jours auparavant à Leeds United (Angleterre) ? Non, c'est que j'avais tellement envie de quitter Nice que j'étais prêt à signer à Leeds qui évolue pourtant en D II. Une fois arrivé à Leeds, j'avais reçu un coup de fil de Bochum (D1-Allemagne). J'ai demandé alors aux responsables du club anglais de m'accorder un délai de réflexion de 48 heures. Quand j'ai discuté avec les dirigeants de Bochum, j'ai trouvé que le challenge était plus qu'intéressant puisque le club évolue en première division. Donc, j'ai vite informé les responsables de Leeds sur mon choix. Pour tout joueur, le plus important, c'est d'évoluer au plus haut niveau. Est-ce que vous rencontriez les joueurs algériens évoluant en Allemagne ? Non. Vous savez, on est un peu loin géographiquement les uns des autres. En plus, moi, je joue les samedis et les autres, comme Daham, Bouzid, Amri… qui évoluent en deuxième division, évoluent les dimanches. Mais on est souvent en contact au téléphone, et je suis souvent leur match à la télévision. Vous dites que vous aviez insisté pour quitter Nice, est-ce à cause d'un différend avec l'entraîneur Antonetti comme l'ont laissé entendre certaines parties ? Non, ce n'est pas par rapport à ça. Je n'avais aucun problème avec le coach Antonetti, puisque je continuai à m'entraîner sérieusement et normalement. La réalité est que c'est moi qui avais demandé de partir. Ce qui m'a dérangé le plus, c'est qu'on m'avait obligé à accepter une place de troisième dans mon poste. Et cette façon de faire m'a poussé à réagir. J'ai donc demandé à quitter le club. Vu que l'on n'a pas été juste avec moi, j'ai décidé de partir et de ne plus regarder derrière.