"Une vie vaut plus que quatre cent mille dinars " réplique, à une question d'un journaliste, Omar Rebrab, vice-président de Hyundai Motor Algérie, lors de la soirée organisée, mercredi dernier, au stand de Hyundai. Visiblement irrité par la présence de ce qu'il considère comme des « pseudo importateurs" de marques automobiles en provenance principalement de Chine. Ces derniers ne possèdent, d'après lui, même pas d'infrastructures (sauf un bureau et un téléphone), indispensables pour assurer aux clients un service après-vente adéquat et une disponibilité de la pièce de rechange. Le patron de la marque sud-coréenne regrette que des véhicules puissent circuler sur nos routes pour, ensuite être homologués. Il dira que le rôle majeur que doivent jouer les pouvoirs publics et d'assainir le secteur de l'automobile afin de garantir la sécurité des automobilistes et l'originalité des pièces de rechange commercialisées sur le marché. " L'Etat doit réglementer le marché de l'automobile, l'organiser et instaurer des règles strictes. Des véhicules en provenance de Chine ont été interdits de circuler sur le territoire européen parce qu'ils ne répondaient pas au cahier des charges en termes de sécurité, de fiabilité et de qualité. Ces véhicules de bas de gamme, dépourvus des éléments de sécurité, sont proposés aux clients algériens alors que la contrefaçon est en train de prendre des proportions alarmantes", affirme-t-il. 50% des pièces automobiles vendues en Algérie sont contrefaites, d'après les organisateurs de Equip-auto Algeria, salon dédié à l'équipement pour véhicules, aux pièces de rechange et aux équipements de garage. Les défaillances des véhicules seraient à l'origine de 6% des accidents enregistrés en 2005. Les défaillances mécaniques sont la première cause d'accidents suivis de la mauvaise qualité des pneumatiques et des problèmes liés au freinage, affirme-t-on du côté de Equip-Auto Algeria. Interrogé sur le rôle que doit jouer l'association des concessionnaires automobiles, Omar Rebrab dira que ce rôle est important et primordial et que cette association contribue d'une manière effective dans la régularisation du marché. " Il faut instaurer un climat de communication entre les représentants de l'Etat et les concessionnaires automobiles. Certes, les pourvois publics sont en train de faire d'énormes efforts afin d'assainir ce marché". Le président de l'association des concessionnaires automobiles et PDG du groupe Ival, Mohamed Baïri, affirmera, de son côté, qu'il est indispensable d'instaurer une homologation des véhicules afin d'éviter l'importation de " n'importe quoi " et préserver les intérêts des concessionnaires. Tout en reconnaissant que certains véhicules importés d'Asie ne répondent pas aux normes, il s'est interrogé sur le fait que l'Algérie soit le seul pays au Maghreb ou l'airbag n'est pas une “obligation” pour les véhicules neufs introduits dans notre pays. M. Baïri est toutefois catégorique : les véhicules de marques européennes fabriqués dans des usines délocalisées que ce soit en Asie, au Brésil ou en Turquie répondent aux normes et sont identiques à ceux destinés au marché européen "puisqu'ils sortent de la même chaîne de montage", affirme-t-il.