De la politique d'aménagement du territoire conçue au milieu des années 1970, ayant projeté la réalisation à M'sila d'un ensemble industriel composé d'un complexe d'électrolyse pour la fabrication d'aluminium, à partir de la bauxite importée de Jamaïque, d'une centrale électrique et d'une structure de maintenance, il n'en reste rien ou presque. La réalisation du complexe d'électrolyse fut abandonnée plutôt pour des raisons économiques qu'environnementales. Comme cela a été éventé, il ne reste que des reliques de 6 mégaprojets, la centrale électrique, présentement en phase de rénovation, et les ateliers centralisés de Sonelgaz. Les ateliers constituent actuellement, après la restructuration interne de Sonelgaz en décembre 1997, la Société de maintenance des équipements industriels (MEI), c'est une société qui, depuis sa restructuration, a fait une ascension fulgurante à travers le développement d'une panoplie de spécialiste, ne se limitant pas aux équipements industriels électriques, mais touchant plusieurs domaines, tels que la rénovation des groupes électrogènes en ateliers, l'inspection des turbines à gaz, à vapeur et groupe diesel sur site, la rénovation des machines électriques tournantes, les travaux de grosse mécanique, l'équilibrage des roues, turbines, rotors de gros moteurs électriques, la réparation et le revêtement des pièces par projection plasma. Le développement des activités de MEI n'a pas été sans conséquence sur la situation socioéconomique de toute une région engendrant un impact substantiel certain en matière d'emploi. Cette situation s'en trouve être vérifiée à travers l'évolution de l'effectif, passant de 470 travailleurs en 2002 à 649 travailleurs en 2006, avec une augmentation chaque année durant cette période. L'effectif de la main-d'œuvre ordinaire que représentent les contractuels est passé de 80 éléments en 2002 à 274 éléments en 2006, soit un accroissement de plus de 40%. Signalons au passage que MEI est la seule entreprise publique à créer l'emploi dans le secteur industriel et contribue substantiellement à la valorisation de la main-d'œuvre locale à travers la formation professionnelle dispensée au niveau de MEI. Dans le seul atelier diesel, nous dira M. Hadj Ali, responsable de la communication de MEI, 30 jeunes ayant fait leur stage y ont été intégrés. En matière de formation, a-t-il ajouté, pas moins de 40 stagiaires sont formés chaque année dans une dizaine de spécialités développées au niveau des différents ateliers de réparation mécanique, de chaudronnerie, du diesel et d'électromécanique. Le MEI se définit comme un professionnel industriel et son spectre de compétence peut répondre aux besoins des groupes industriels d'hydrocarbures, de production d'électricité, de cimenteries, d'hydraulique... Il a connu durant les quatre dernières années une ascension fulgurante à travers différents paramètres de gestion, notamment le volume du chiffre d'affaires et le ratio de la valeur ajoutée par rapport au chiffre d'affaires. En effet, le chiffre d'affaires a connu un accroissement substantiel, passant de 454 685 000 DA en 2002 à 1 198 566 000 DA en 2006, soit une augmentation de 16%. La ratio de la valeur ajoutée par rapport au chiffre d'affaires a évolué pendant cette période dans une proportion située entre 72% et 78%. Signalons au passage que le fait que MEI se situe dans la région de M'sila, il y a quelque part quelque chose de positif dans la politique d'aménagement du territoire de l'époque du dirigisme des années 1970. Stratégiquement, dira M. Chikhaoui, PDG de MEI, le fait que la société se trouve à M'sila constitue un atout pour les investisseurs potentiels, à l'instar des groupes industriels qui ont investi dans la région, comme ACC (cimenterie d'Orascom) et l'unité de production de rond à béton qui, dans la recherche du choix de l'implantation de leur usine, ont pris en compte la proximité des ateliers de maintenance de MEI et la qualification de sa main-d'œuvre entre autres.