Quota La wilaya a bénéficié, au cours des trois dernières décennies, de programmes de développement ayant permis de tisser un ensemble industriel important. Jusqu?à la mise en ?uvre de la politique d'industrialisation (1970-1984), la wilaya de Tlemcen était surtout réputée par son artisanat traditionnel. Elle disposait d'un petit embryon industriel englobant quelques unités dans la minoterie, l'activité extractive et la fabrication des matériaux de construction. En 1975, la wilaya s'est dotée d'une unité d'électrolyse de zinc implantée à Ghazaouet pour la valorisation du gisement de zinc et de plomb de la mine d'El-Abed. A celle-ci s'ajoutera un important programme d'investissement s'articulant autour de diverses branches à l'instar de la Soitine Nedroma, spécialisée dans la soierie de luxe (1982), la Soitex de Tlemcen pour le tissage et la broderie (1985), la maïserie pour la transformation du maïs (1978) et l'Entc et la Sitel, spécialisée dans la fabrication des centraux téléphoniques, etc. Ce programme d'industrialisation a été accompagné par la relance du secteur privé à partir de 1980, la part de ce dernier, faible durant plusieurs années, a été orientée vers des activités telles que le textile, la chaussure de cuir, la menuiserie avec quelques tentatives dans l'agroalimentaire et les matériaux de construction. Par ailleurs, la répartition spatiale du tissu industriel de la wilaya s'est opérée de Tlemcen vers Hennaya, Remchi, Ghazaouet et Maghnia alors que la partie sud de la wilaya a été presque délaissée. Hormis le complexe Denitex de Sebdou, les autres entreprises comme Enof El-Abed et Mecos et Ucas ont été soit restructurées ou dissoutes. Dans la partie Est, seules l'entreprise Eriad et l'unité d'habillement militaire ont connu un développement réel. La valorisation des ressources locales par le biais de la promotion de la PME/PMI a été le véritable catalyseur de redynamisation économique et industrielle permettant l'amélioration de la situation de l'emploi à travers plusieurs communes. Cette dynamique a été fortement soutenue par un nombre de facteurs liés à l'existence d'un potentiel humain de haut niveau, et la répartition stratégique des infrastructures de base entre autres. La zone industrielle occupe, selon le directeur de l'industrie et des mines, une superficie de 220 hectares au niveau de la commune de Chetouane et englobe 170 opérateurs économiques activant dans diverses branches.