Les travaux de réalisation du projet du complexe industriel de production d'aluminium de Béni Saf, dans la wilaya de Aïn Témouchent, viennent d'être lancés. Fruit d'un partenariat entre Sonatrach et la société émiratie Mubadala Development, ce complexe est implanté dans la zone industrielle de Beni Saf qui est appelée à devenir un "pôle" économique avec la concrétisation de ce projet qui produira, dans une première phase, 700 000 tonnes/an d'aluminium, à l 'horizon 2012 et qui créera quelque 10 000 emplois. La future usine d'aluminium constitue "le premier jalon d'un pôle industriel structurant" qui utilise "une technologie des plus modernes" pour transformer le minerai d'alumine en un métal aux qualités exceptionnelles que recherche particulièrement l'industrie aéronautique et automobile, indique-t-on de source proche de la wilaya, citée par l'APS. Le suivi du projet est confié à un "comité de pilotage", composé de cadres de Sonatrach et de Mubadala Development ainsi que de directeurs des services techniques locaux concernés. Selon les termes du contrat, qui a été conclu, le projet sera développé sur une superficie de 400 ha près de Beni Saf. Selon les déclarations du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le projet devrait être réalisé dans, environ, quatre ans, et l'usine devrait entrer en production d'ici 2011. Rappelons que le coût de l'investissement consacré à la réalisation de ce complexe industriel de production d'aluminium est de l'ordre de 5 milliards de dollars. Dans ce plus grand projet d'investissement direct étranger, la participation du consortium algérien est de 30% à raison de 75% pour Sonatrach et de 25% pour Sonelgaz. Le complexe comprend, entre autres, la réalisation d'une unité de production d'aluminium primaire de 700 000 tonnes par an, destinée principalement à l'exportation, d'une centrale thermique à cycle combiné de 2 000 mégawatts, couplée à une unité de dessalement d'eau de mer ainsi qu'un port en eaux profondes conçu spécialement pour l'importation des matières premières et l'exportation du produit fini. Ledit port pourra recevoir 1 750 000 tonnes par an de matières premières.