Jeudi à Aïn Témouchent, le ministre de la Solidarité nationale s'est montré prodigue en affectations de crédit et en libéralités en faveur de tous ceux qui l'ont approché pour un cas social ou humanitaire. Cela n'était pas apparemment sans déplaire à cinq parlementaires sur les six que compte la wilaya et qui ont affiché une opposition larvée à sa venue. Ils se sont illustrés par une absence remarquée, d'autant que parmi eux deux sont du FLN, dont l'un a vu sa candidature écartée pour un deuxième mandat. A cet égard, réagissant à une double question relative d'une part à la suspicion de visées électoralistes de sa visite à Aïn Témouchent, où il est tête de liste FLN, et d'autre part au boycott de celle-ci par des parlementaires, à l'exception d'un seul qui se trouve être troisième sur sa liste, le Dr Ould Abbas indiqua que son déplacement était prévu bien avant qu'il n'apprenne qu'il était candidat. « Ma candidature m'a été communiquée par téléphone, alors que j'étais en visite à Ouargla. C'est le secrétaire général qui en a décidé ainsi. Pour ma part, il n'était aucunement dans mon intention de priver un militant d'un poste de député », dira-t-il. Il précise en outre que son département a consenti à la wilaya un financement de 30 millions de dinars, un investissement en partie en souffrance pour des raisons qui ne relèvent pas de son ministère et qu'il convenait de relancer. Par ailleurs, il a affiché sa détermination à poursuivre ses visites « en tant que ministre de la République » jusqu'au 26 avril, date de lancement de la campagne électorale. Concernant l'absence des parlementaires, il lui a opposé la chaleur de l'accueil qui lui a été réservé par la population dans les cinq communes visitées. Cependant, mu par un sentiment d'orgueil blessé, le ministre ne manqua pas de traiter ses adversaires de parvenus et de politiciens sans envergure. A cet égard, il expliqua que sa carrière politique est derrière lui et qu'elle a été bien remplie, ayant été toujours marquée par des élections gagnées haut la main avec des scores inégalés à Témouchent. Pour clouer au pilori ses adversaires du jour, il a éventé leur tiédeur dans le soutien à M. Bouteflika dans les moments cruciaux, alors que le sien a été indéfectible dès la première heure.