Tout reste à faire dans le secteur de la jeunesse, dans une commune de 14 000 habitants. 12 villages et aucune structure pour accueillir les jeunes. Le secteur se résume à un foyer au chef-lieu, abritant quelques activités de sport ou d'apprentissage. Dans son programme pour l'année en cours, l'APC a sollicité des budgets pour la réalisation de deux foyers de jeunes dans les villages Zeboudj Kara et Draâ Khelifa. Cela n'a pas été accordé par la commission de wilaya ayant arbitré les plans communaux de développement (PCD) de l'année 2007. Cela attendra peut-être pour les prochaines années. Il a été par contre accordé la réalisation d'une « bibliothèque communale » sur le fonds commun des collectivités locales (FCCL). Si les murs peuvent être effectivement édifiés, l'expérience montre qu'aucune infrastructure de ce genre n'a été équipée en mobilier et, surtout, en fonds documentaires. Un projet tient à cœur l'actuelle assemblée communale : la réalisation d'un complexe sportif de proximité. Les pouvoirs publics sont vivement sollicités sur ce projet. Un conseil sportif communal a été mis en place récemment, et l'on ambitionne de réanimer le club de football local (JSSN), en veilleuse depuis de nombreuses années, en raison du climat d'insécurité dans la localité. En attendant, la commune est en train de mener les travaux d'achèvement de l'aire de jeux au village Zeboudj Kara. 2 millions de dinars avaient été affectés sur les PCD 2006. Les plans communaux de développement ont également permis de lancer la réalisation de deux salles de soins, à Bordj Sebaou et Ouled Ouareth. Cela renforcera quelque peu le secteur de la santé qui se résume actuellement à deux salles de soins, l'une au chef-lieu et l'autre à Draâ Khelifa. Une unité au village Boumhala est fermée, car occupée par une famille. Il n'y a pas d'ambulance dans cette commune qui se trouve à 15 km à l'ouest de Tizi Ouzou, et à une dizaine de kilomètres de Tadmaït. Si un CFPA est en cours d'achèvement, un lycée fait défaut à Sidi Naâmane. Les élus locaux proposent de transformer le projet de CEM, inscrit récemment, en annexe de lycée, afin d'épargner les déplacement, éprouvants pour les dizaines de lycéens de la commune. Depuis la fermeture d'une limonaderie l'année dernière, il n'y a plus aucune unité économique dans la commune. « Nous avons réservé 50 ha à Zeboudj Kara, près du chef-lieu, susceptible d'accueillir des équipements collectifs et des logements. C'est par l'affectation de projets de cette nature qu'on peut stimuler le développement dans notre commune », nous dit le P/APC. La seule activité qui est en plein essor dans la localité, c'est l'extraction anarchique et illicite du sable de l'oued Sebaou. En l'absence des services de sécurité, les « exploitants » de l'oued ont quartier libre jour et nuit sur le cours d'eau. Après des années de vaines luttes, des collectifs de défense de l'environnement ont baissé les bras devant les marchands de sable qui ravagent le lit de l'oued et font vaciller les piliers de nombreux ouvrages.