La panique était grande, hier, dimanche, parmi les habitants de l'immeuble Lavigerie, sis à la rue des frères Benabbes, à proximité de la direction de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS). Un incendie s'étant déclaré aux environs de 9h a nécessité l'intervention d'un nombre important d'agents de la Protection civile avec le recours à trois camions citerne pour venir à bout des flammes après une lutte de plus de quatre heures. Le feu dont les causes demeurent toujours inconnues a pris naissance dans un dépôt commercial sis au sous-sol et abritant des dizaines de caisses utilisées pour le stockage du miel ainsi que des quantités considérables de cire, appartenant à un producteur de miel bien connu sur la place constantinoise. Ceci explique bien l'intensité des fumées qui s'y dégageaient durant des heures et qui ont nécessité la mobilisation d'un camion-échelle pour évacuer les locataires des cinq étages de l'immeuble. Heureusement, on n'a pas enregistré de victimes sauf quelques cas ayant inhalé les fumées toxiques et présentant des difficultés respiratoires et qui ont reçu les premiers secours sur place. Notons que les équipes d'intervention de la Protection civile ont éprouvé d'énormes difficultés pour accomplir leur mission surtout que le dépôt s'étendant sur une grande surface n'est pas aéré et ne dispose que d'un seul accès. L'incident rappelle aux mémoires le sinistre incendie de juillet 1984 dans un dépôt de matière plastique sous un immeuble de la rue Larbi Ben M'hidi ayant coûté la vie à cinq sapeurs pompiers. Les habitants de l'immeuble Lavigerie déplorent toujours le fait qu'un danger de cette ampleur les guette depuis des années sans que les autorités ne daignent intervenir. S'agit-il enfin d'un fonds de commerce clandestin ou déclaré ? Dans le dernier cas, des mesures s'imposent pour éviter la survenue d'une véritable catastrophe. Selon les informations recueillies sur place, le dépôt en question, distant d'à peine une centaine de mètres de la résidence du wali de Constantine, est déjà à son second incendie et la menace persiste toujours. La balle est bien dans le camp des autorités locales.