Accompagné par le responsable de la mission économique de l'ambassade, de l'attaché des relations scientifiques et universitaires ainsi que de son chef de cabinet, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, a entamé hier sa visite dans la Ville des ponts par une rencontre avec le wali de Constantine. Cette entrevue, durant laquelle un large aperçu des différents projets de développement lui a été présenté, a fasciné le diplomate qui a déclaré par la suite : « Je suis impressionné par les projets retenus pour cette ville. » L'ambassadeur devait ensuite se rendre au siège de l'APW de Constantine pour s'entretenir avec les députés sur les questions d'intérêt commun, particulièrement en matière d'échange et de coopération. La troisième halte de l'ambassadeur s'est effectuée au niveau du siège de l'APC de Constantine où il a été reçu par le maire de la ville. Des entretiens ont eu lieu pour, notamment, relever les possibilités de renforcement du partenariat, que ce soit dans le domaine du jumelage ou alors à partir d'autres initiatives et opportunités. La Chambre d'industrie et de commerce a également reçu l'ambassadeur, qui a, à cette occasion, précisé l'objet de sa mission et qui est, à la suite des consultations projetées par ses services pour toutes les grandes villes de l'Est algérien, de recenser concrètement toutes les possibilités à même de permettre l'émergence d'un partenariat économique certain et bénéfique pour les entreprises des deux pays. Il préconisera à ce titre « un partenariat privilégié avec les PME-PMI françaises ». Après un tour de table qui a permis à l'ambassadeur d'écouter les avis et propositions des directeurs et des membres des chambres d'industrie et de commerce, ainsi que de quelques industriels locaux, une présentation des possibilités d'investissement dans différents secteurs d'activités industrielles et économiques de la wilaya a été faite par le président de la Chambre Rhumel, Souici Larbi. Il a exposé les facilités accordées aux investisseurs étrangers et les potentialités importantes de la capitale de l'Est algérien. Evoquant les secteurs qui ont une attraction certaine pour les entreprises françaises, Bernard Bajolet citera celui de l'industrie pharmaceutique et celui de l'industrie automobile. Cependant, la délégation française exprimera, à travers les interventions du chargé de la mission économique et du consul de France, les difficultés des entreprises de l'Hexagone qui, bien que fortement intéressées par le marché algérien, manquent d'agressivité et se font même grignoter des parts du marché par des entreprises asiatiques notamment. Le souci d'identification des entreprises algériennes, le flux informationnel des données économiques qui reste en deçà des attentes souhaitées pour donner plus de visibilité au marché, la difficulté des PME-PMI algériennes de conceptualiser leurs projets et de bien définir leurs besoins, expliquent pour une grande part la frilosité du partenaire français à investir dans le marché algérien. L'ambassadeur dira à ce titre : « La France a investi quelque 294 millions de dollars en Algérie pour la seule année 2006 et les investissement pour cette année seront plus importants. » L'ambassadeur de France s'est par la suite rendu à l'université Mentouri de Constantine pour des discussions avec les responsables sur l'échange scientifique et universitaire, le système de réforme de l'enseignement supérieur... D'autres visites sont programmées et mèneront la délégation française à l'université des sciences islamiques, ainsi qu'à certaines installations dont, surtout celles pharmaceutiques, vu que les entreprises françaises sont attirées par le secteur du médicament, et Constantine devient un pôle important.