Du monde à l'agence de la Caisse nationale d'assurances sociales de Bougara, du monde jusqu'à la porte de l'étage de villa loué à un privé pour en faire un centre payeur… et un centre de contrôle médical depuis plusieurs mois. Les familles venant en nombre important tous les jours avaient du mal à marquer leurs limites, limites obligées par des mœurs dites rurales. « Je ne peux pas ramener ma femme pour un contrôle devant tous ces gens ; on dirait qu'ils le font exprès ! » Qui sont ces « ils » ? La réponse est vite trouvée : « Tout bonnement, les responsables de la Cnas au niveau de la wilaya de Blida ». Contacté, M. Haddou, directeur de la Cnas pour la wilaya, a affirmé que « les assurés n'ont aucun problème à Bougara » et que « le transfert servait beaucoup plus à atténuer, sinon faire disparaître l'absentéisme et des travaux devaient d'être réalisés ». M. Haddou dira encore que le F5 sera destiné à d'autres services sans préciser lesquels. Cet appartement, situé à quelques mètres, loué à l'Opgi par les services de la Cnas, et qui se trouve fermé, subit des travaux de peinture à l'intérieur par deux agents des moyens généraux de la sécurité sociale, qui reconnaissaient, au passage, qu'ils étaient novices en la matière et qu'ils ne savaient pas comment réparer les traces d'humidité, dans ces lieux où pancarte et drapeau annonçant l'existence du centre ont disparu depuis septembre de l'année passée. Inauguré en 2004, le centre payeur ne contenait pas ce service de contrôle médical et le lieu ne peut contenir deux services. 6 m2 pour la consultation : il était malséant de devoir attendre son tour comme dans un marché. Le médecin de service reconnaissait que des risques de contagion existaient réellement et que la décence obligeait à effectuer des consultations dans l'intimité. Même le dentiste ne peut pas opérer dans des conditions frôlant l'insupportable : le lit d'auscultation était jonché de boîtes d'archives et même du combiné de téléphone pendant que le pèse-personne était calé dans un coin au dessous. Les archives du service de contrôle sont tassées difficilement et on a même retrouvé quelques boîtes dans le F5 « abandonné ». Les assurés se montraient contre cette situation difficilement acceptable et il y allait de l'honneur de citoyens qui demandaient encore la présence des responsables pour constater de visu.