Le Syndicat des gestionnaires de la santé (SGS) a organisé jeudi au CHU Frantz Fanon de Blida une rencontre régionale dont les travaux ont été consacrés à l'examen et à la discussion du projet de statut particulier des gestionnaires de la santé. Cette rencontre, qui a regroupé les gestionnaires de la santé des wilayas du centre du pays, en présence de directeurs centraux du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et des membres du SGS, s'est assignée comme objectifs, selon Zebbar Berrabah, président du syndicat, « la préparation d'une mouture de statut particulier pour les directeurs d'administration sanitaire en vue de réhabiliter le gestionnaire de la santé et de lui rendre sa dignité ». Le projet de statut soumis à discussion porte sur les conditions de recrutement, la formation continue, la protection du gestionnaire de la santé durant l'exercice de sa fonction, la détermination du régime des salaires et des indemnités et la création de nouveaux grades. S'agissant du premier point du projet de statut, les participants ont estimé qu'il est temps de faire respecter certaines conditions « objectives » qui permettent d'assumer des responsabilités au niveau du secteur de la santé, suite à l'abrogation du chapitre 2 se rapportant aux conditions de nomination aux postes supérieurs prévus dans l'ancien statut particulier qui ont engendré, selon eux, d'importants dysfonctionnements dans la gestion avec l'ouverture du secteur à différentes catégories de cadres n'ayant aucune formation de base compatible avec la gestion des établissements de santé. Ainsi, les participants à cette rencontre demandent « à ce qu'il soit exigé du postulant à un poste de responsabilité une formation spécialisée en vue de mettre un terme à l'anarchie qui a duré durant plusieurs années au niveau de ce secteur ». S'agissant de la formation continue, celle-ci devrait être obligatoire durant toute la carrière du gestionnaire pour éviter la « mauvaise gestion » devenue, selon eux, une « échappatoire » à tous les dysfonctionnements et insuffisances dont souffre le secteur de la santé. En ce qui concerne la protection du gestionnaire durant l'exercice de sa fonction, le SGS revendique « la mise en place d'un cadre juridique portant sur la nécessaire protection du gestionnaire », estimant « qu'en l'absence de textes réglementaires le protégeant, le fonctionnaire de la santé devient vulnérable à toutes sortes de pressions et abus d'autorité ». Concernant le régime des salaires et indemnités, le SGS estime qu'il est inadmissible et illogique d'exclure le gestionnaire du bénéfice de l'indemnité d'intéressement au même titre que tous les personnels médicaux et paramédicaux. Quant au dernier point relatif à la création de nouveaux grades, le projet de statut particulier prévoit un plan de carrière qui permet au gestionnaire de la santé d'avoir des chances de promotion, de bénéficier de la stabilité dans son travail et d'avoir une protection durant l'exercice de sa fonction.