L'entreprise publique SOTRAMO n'a désormais que deux semaines pour accélérer les travaux d'achèvement du nouveau port de pêche d'El Marsa, à l'extrémité ouest du littoral. En effet, une nouvelle mise en demeure- la seconde en l'espace de six mois- lui a été adressée la semaine dernière par le ministre des Travaux Publics lui-même. Lors de la visite de travail qu'il a effectuée dans la wilaya, M. Amar Ghoul n'a pas caché sa colère devant le retard considérable enregistré par cet ouvrage, dont le taux de réalisation est estimé à 70%, après plus de cinq années de travaux et la réévaluation du marché pour un montant de 300 milliards de centimes. L'entreprise de réalisation, dont les comptes bancaires sont de nouveau bloqués suite à un litige l'opposant à un particulier, a été donc sommée une nouvelle fois de renforcer ses chantiers et d'accélérer les travaux avant la fin de ce mois. Passé ce délai, le ministre a promis de sévir en « résiliant le marché avec SOTRAMO et en faisant appel à d'autres intervenants nationaux ou étrangers, pour l'achèvement des travaux restants ». Il faut signaler que malgré les visites successives effectuées ces derniers temps dans la région, le premier responsable du secteur ne s'est jamais rendu sur le chantier de cet ouvrage, distant pourtant que de 100 km seulement du chef-lieu de wilaya. Il s'est contenté d'adresser des avertissements à partir de la ville de Chlef. Les travaux restants sont constitués de 20% d'accès, de murs de soutènement et de terre-pleins, et de 10% de quais, dont la réalisation relève de la compétence d'entreprises spécialisées dans les travaux maritimes, à l'image de la SOTRAMO qui demeure, semble-t-il, la seule au niveau national à exécuter ce genre d'interventions en mer. En dépit des difficultés financières et autres qu'elle rencontre, l'on propose tout de même son maintien pour l'achèvement des ouvrages spécifiques la concernant et la multiplication des intervenants pour le reste des projets dits secondaires en souffrance. Selon certains cadres du secteur, cette option demeure la seule alternative susceptible de remédier efficacement à ce retard et de remettre le chantier rapidement en marche, avec l'objectif de terminer la totalité des infrastructures avant le mois d'août prochain.