C'est à la bibliothèque de la ville de Cherchell que les deux artistes musiciens, Hadj Mustapha Benguergoura et Farid Khodja, accompagnés de leurs musiciens, ont achevé leur périple, initié par le département ministériel de Khalida Toumi, dans le cadre du programme de la semaine de la musique andalouse pour la région centre du pays. Les deux artistes de la ville des Roses, Blida, avaient entamé leur tournée à partir de la ville de Miliana, avant de se produire à Blida, Boufarik, Béjaïa, Chéraga, Tipaza pour « clôturer » leur tour de chant à Cherchell, tard dans la soirée de lundi dernier, par des applaudissements et des youyous de femmes mélomanes venues vivre quelques instants de musique andalouse. Hadj Mustapha Benguergoura et Farid Khodja se sont relayés pour faire apprécier les rythmes de sika, du mezmoune, du haouzi, du sehli et de conclure par du medh. En plus de quelques mélomanes anonymes, nous avons noté la présence du directeur de la culture de la wilaya aux côtés des responsables de l'Association Errachidia de Cherchell. Hadj Benguergoua et Farid Khodja avec son rebab devront se rendre dans les wilayas des autres régions du pays pour étaler leur talent musical et bercer avec leurs voix respectives les mélomanes autres que ceux de la région centre du pays. Ces manifestations culturelles programmées dans le cadre du programme, « Alger, capitale de la culture arabe » n'ont bénéficié d'aucune publicité à l'échelle communale. Les responsables locaux ne se sentent pas concernés. C'est la désolation, en dépit de la qualité des chanteurs. La programmation, imposée par le commissariat, ne répond pas aux besoins de la wilaya. Pour la wilaya de Tipaza, ces responsables d'Alger croient bon de concentrer la plupart des manifestations au niveau du chef-lieu de la wilaya, bien qu'elles aient toutes enregistré un fiasco. Le volet purement culturel pour ce qui est de la wilaya de Tipaza, où les familles savent « goûter » le chaâbi, la musique andalouse et haouzi, connaît un succès à Koléa, Cherchell et à un degré moindre Hadjout et Bou Ismaïl. Pour décourager un artiste de la musique andalouse ou de chaâbi, il suffit de l'inviter à se produire au chef-lieu de la wilaya de Tipaza. Le désintérêt pour cet art musical est manifeste. Des correctifs doivent être apportés immédiatement pour éviter le fiasco avant l'arrivée de Nadia Benyoucef, Samir Toumi et Abdelkader Chaou. Les responsables chargés par le ministère de la Culture de la programmation de ces manifestations culturelles devront immédiatement se remettre à la direction de la culture de la wilaya de Tipaza, pour renforcer la communion entre les mélomanes des villes traditionnellement connues pour leur amour pour le chaâbi, l'andalou et le haouzi et les artistes, dans l'intérêt de la culture algérienne.