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Les Algériens émigrent de plus en plus vers l'Europe
Des spécialistes analysent le « déracinement »
Publié dans El Watan le 03 - 06 - 2007

En dépit des restrictions, la courbe est ascendante. Un peu plus de 150 000 visas long séjour ont été délivrés en 2006 aux Algériens souhaitant s'installer en France, contre seulement 100 000 en 1994 et 130 000 en 2005. Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile, est ainsi affirmatif : les Algériens sont de plus en plus nombreux à partir en France.
Présentant une communication sous le thème « Migrations : l'enjeu euro-méditerranéen » au colloque international sur l'émigration/immigration ouvert hier au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), M. Henry relève également que près de 15 000 Algériens (ou Algériennes) rejoignent leurs conjoints français chaque année. « Cela est tout de même important et est loin d'être un fait banal dans un pays où il y a près de 500 000 émigrés algériens et plus d'un million de Français d'origine algérienne », observe-t-il. Poursuivant son exposé chiffré, M. Henry revient sur les spécificités des rapports migratoires entre l'Algérie et la France qui, d'après lui, échappent parfois au droit commun. Ainsi, il évoque l'asile territorial, destiné spécialement aux Algériens. Sur les 31 000 demandes d'asile en 2001, le conférencier constate que 27 000 émanent d'Algériens. Même s'il précise que souvent ces demandes sont considérées irrecevables. Le taux d'accord est proche de zéro. Mais pour lui, cela ne décourage pas les Algériens qui optent pour d'autres formes d'émigration, telles que le regroupement familial. Il indique que sur les 17 000 personnes ayant bénéficié du regroupement familial en 2006, 3600 sont algériens. Ces chiffres sont corroborés par les statistiques données par Ali Mekki, directeur du centre régional d'études et d'observations des politiques et pratiques sociales à Manosque (France). Intervenant essentiellement sur les mariages chez les enfants des émigrés. M. Mekki indique qu'en 2004, plus de 12 000 regroupements familiaux ont été enregistrés et plus de 11 000 en 2005. Mais pourquoi ces flux migratoires importants ? Pour y répondre, M. Henry évoque trois vecteurs : le déséquilibre démographique et économique entre les continents ainsi que le recul de l'idée démocratique. M. Mekki parle de la nouvelle perception de l'émigré. Selon lui, les familles algériennes veulent toutes avoir un émigré parmi leurs membres. « Elles le considèrent, précise-t-il, comme un capital à l'étranger. » Abdelkader Lakjaâ, maître de conférences en sociologie à l'université d'Oran, qui a mené en 2006 une enquête sur le phénomène de « harga » ou l'émigration clandestine, aboutit à une conclusion : ces Algériens qui, au risque de leur vie, traversent la mer dans des barques de fortune ou avec des visas falsifiés, font le procès de l'Etat. Sur les 400 personnes interrogées dans cette enquête sur les causes de leur départ, 52% parlent du gouvernement, 5,5% du président Bouteflika, 12% de la société, 2,5% des parents… Les personnes interrogées ne remettent pas en cause la religion et la famille, souligne le sociologue. Mais, selon lui, ils expriment une certaine remise en cause de la politique des gouvernants et les rapports entre individus et société. Autrement dit, M. Lakjaâ trouve que, sous l'emprise du désenchantement et d'un scepticisme croissant, les jeunes Algériens sonnent le glas de l'idéologie nationaliste de la façon la plus inattendue : « Vivre humilié à l'étranger mieux que d'être humilié dans son pays » ou encore « Mourir en mer plutôt que de vivre ici ».

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