Elles étaient belles. Elles avaient du talent à en revendre. Elles avaienttenu avec brio les rôles de personnages extraordinaires. Elles avaient fait rêver des hommes. Elles leur avaient donné de l'espoir, La joie de vivre le temps d'une projection. Elles étaient Femmes et Actrices de talent. Une simple apparition dans une comédie, un western, un policier ou un film de cape et d'épée suffisait à installer la convivialité entre les spectateurs et a donné de la valeur à n'importe quel film. Elles avaient du caractère, une aura, la classe et un visage inoubliable qui transmettait l'émotion, ingrédient essentiel entre le spectateur et le film. La mémoire du cinéphile retiendra des moments magiques, créés par un cinéma non pollué encore par une technologie envahissante (essentielle mais pas indispensable), devenus des souvenirs impérissables grâce au regard lointain et apaisant de Greta Garbo, au visage lumineux de Michèle Morgan , à la fragilité et le romantisme de Mériem Fakhreddine, à Nimmi Prenmath l'enchanteresse Mangala, princesse des Indes, à la beauté et le farouche désir d'espoir de l'émouvante Tatiana Sam Öilova. Grâce aussi à la présence marquante de Dolorès del Rio, Dorothy Dandridge, Ava Gardner, Lucia Bosé et pour perpétuer le rêve, difficilement arraché, parfois à une époque meurtrière qui fait fi de toute morale, Meryl Streep. Ahmed ZIR, cinéaste