L'ancien international marocain de Saint-Etienne, Mustapha Haddaoui, qui a fait partie de la glorieuse équipe nationale de son pays en 1986, est devenu l'artisan principal du lancement du beach soccer dans son pays, où il occupe également le poste de sélectionneur national. Organisateur du tournoi international de Casablanca, Haddaoui nous livre ses impressions. Malgré quelques difficultés rencontrées au début du tournoi, la fin a été une véritable fête pour tous les participants, un commentaire ? Dans l'ensemble, le tournoi s'est déroulé dans de bonnes conditions et a été une véritable fête. Le grand mérite revient aux pays participants qui ont tenu à honorer de leur présence cette quatrième édition. Au départ, ce n'était pas évident pour les Hollandais qui avaient affiché une certaine réticence, mais nous les avons convaincus à y prendre part grâce à un Marocain établi en Hollande. Comme vous pouvez le constater, ils étaient satisfaits et ils nous ont même promis de revenir. Les Portugais sont des habitués du tournoi et nos frères algériens aussi. La première édition, j'ai invité des noms très connus comme Madjer et Belloumi, la deuxième a vu la participation de Saïb et Tasfaout. Cette fois, j'ai invité aussi Belloumi, mais il s'est excusé, j'aurais souhaité sa présence car c'est un grand joueur que je respecte beaucoup. La troisième édition s'est déroulée à Marrakech qui n'est pourtant pas une ville côtière, mais elle a suscité un intérêt particulier pour la jeunesse. Qu'est-ce que vous retenez de ces quatre éditions ? Le beach soccer est un sport moins connu dans le Maghreb, mais vous devez savoir qu'il attire un grand nombre de spectateurs et d'adeptes dans le monde. Le sport en particulier est un vecteur de rapprochement entre les peuples, mais l'organisation d'un tel tournoi a de multiples intérêts, aussi bien sur le plan sportif, social que touristique. Quels sont vos objectifs ? Dans cette quatrième édition, j'ai senti que le tournoi commence à prendre de l'ampleur. J'ai d'ailleurs signé un contrat avec la télévision marocaine qui a fait passer les deux dernières éditions. Dans le futur, je compte organiser un tournoi en plusieurs étapes en invitant plusieurs pays, notamment du Golfe et pourquoi pas aller vers un championnat maghrébin pour promouvoir cette discipline. Pourquoi et comment vous est venue l'idée de vous lancer dans le beach soccer ? Pour le football, comme je l'ai connu et vécu, je pense qu'il m'est difficile de travailler dans le contexte actuel, malgré que je dispose d'un diplôme d'entraîneur. Les conditions ne sont pas réunies. Ensuite, je pense qu'il y a des entraîneurs en place qui font leur travail. Pour le beach soccer, c'est grâce à un ami portugais, Sotis, le premier à avoir lancé cette discipline dans son pays, que j'ai découvert ce sport. Je suis le premier à avoir jeté les premiers jalons de cette discipline dans mon pays et je suis le sélectionneur national. Je ne ménage aucun effort pour la promotion de cette discipline dans mon pays. Que ressentez-vous en rencontrant d'anciens joueurs algériens ? C'est toujours un grand plaisir de revoir mes amis et frères algériens. Comme je vous l'ai déjà dit, j'aurais souhaité la présence de Belloumi et Madjer. Néanmoins, j'ai eu le plaisir de recevoir dans leur deuxième pays les Drid, Megharia, Bouiche et tous les autres joueurs. Le Maroc et l'Algérie ont toujours été un vivier de talentueux joueurs depuis Benbarka et Lalmas en passant par Farès. Et c'est ce football qui restera le vecteur de rapprochement entre les deux peuples.
