Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemâa Haïchour, a estimé hier que la Banque centrale d'Algérie est responsable de la faiblesse de la fluidité monétaire au niveau des bureaux de poste. Lors d'une visite aux bureaux de poste et établissements relevant de son secteur au niveau de la capitale, M. Haïchour a déclaré qu'« il ne faut pas faire endosser la faiblesse de la fluidité monétaire aux travailleurs de la poste, phénomène qui a pris de l'ampleur ces trois derniers mois », avant de souligner « la responsabilité de la Banque centrale ». Le ministre a insisté à ce propos sur « l'impact négatif de cette situation qui cause de nombreux désagréments aux citoyens qui rendent responsables les travailleurs de la poste ». « Cette situation donne souvent lieu à des agressions physiques contre les travailleurs dont certains sont même victimes de dépressions nerveuses », a-t-il encore ajouté. M. Haïchour a indiqué, selon l'APS qui a rapporté l'information, avoir reçu récemment des correspondances de directeurs de bureaux pour signaler l'absence de fluidité monétaire, notamment à Batna, Saïda, Tipaza, El Tarf et Relizane. « Face à cette situation, le citoyen a perdu confiance en les bureaux de poste qui assurent des prestations à près d'un million de clients, à travers les 3300 bureaux répartis sur le territoire national », a-t-il encore ajouté. Soulignant l'insuffisance des bureaux de poste, M. Haïchour a expliqué que « la loi de finances complémentaire 2007 a consacré près d'un milliard de dinars à la construction de nouveaux bureaux, outre les 6 milliards de dinars alloués au secteur au titre du plan de relance de l'économie pour la réalisation de 70 bureaux de poste à travers le territoire national et la modernisation de son réseau électronique ».