Parmi les infrastructures relevant du secteur des sports de la wilaya de Aïn Defla, on peut citer l'auberge de jeunesse située dans l'enceinte du complexe sportif près de la gare routière et à 600 m de la gare ferroviaire à la sortie ouest du chef-lieu de wilaya, mais à l'abri des yeux des usagers de la RN4 puisque se trouvant sur un autre axe routier. Du coup, fera remarquer Ahmed Brahimi, « beaucoup de citoyens et de passagers ignorent, à ce jour, l'existence de cette belle structure. Celle-ci, un petit bijou, est pourtant ouverte depuis trois années déjà ». Dotée d'une cinquantaine de lits répartis dans 12 chambres climatisées, l'auberge offre toutes les commodités à ses pensionnaires même si l'on déplore l'absence d'équipements de loisirs comme le fera observer notre interlocuteur. Par ailleurs, ajoutera le directeur de l'auberge, il faudra attendre son inauguration pour pouvoir accéder aux mêmes droits reconnus aux auberges de jeunesse. Ainsi, celle de Aïn Defla n'est pas encore classifiée et donc non affiliée à la fédération internationale. Selon notre interlocuteur, l'auberge de Aïn Defla mérite d'être classée « quatre palmiers », le palmier étant l'équivalent d'une étoile. Cependant, ajoutera le directeur, cela ne saurait tarder, puisque tous les responsables du secteur sont dans l'expectative du changement dans ce domaine. Mais, en attendant, il y a lieu de signaler que cet espace, destiné à l'origine à accueillir des jeunes pour une nuitée au prix de 200 DA, et 100 DA pour les adhérents, est malheureusement dévié de sa vocation première. En effet, fera observer l'orateur, l'auberge accueille depuis son ouverture des catégories de tous bords, notamment des festivaliers, des séminaristes, des congressistes... et, surtout, beaucoup de personnes recommandées et souvent aux frais de la princesse ! « Une situation à assainir au plus vite si l'on veut préserver cet acquis et faire profiter le maximum de jeunes » diront ces citoyens, rencontrés lors de notre passage. La canicule de cet été, particulièrement redoutable dans la wilaya de Aïn Defla, pousse les enfants,en particulier, à chercher un peu de fraîcheur souvent au détriment de leur santé. La piscine semi-olympique, un autre espace à protéger Ainsi, mercredi dernier en début d'après-midi, une kyrielle d'enfants barbotait dans une eau stagnante et hautement insalubre d'un bassin, où se trouve un jet d'eau à l'arrêt depuis longtemps. Ce bassin est situé à l'entrée du complexe sportif abritant la piscine semi-olympique. Celle-ci, inaugurée en 1998, est d'une contenance de 80 000 m3. Large de 25 m sur 12,5 m, elle peut accueillir près de 90 adultes et 50 enfants durant toute l'année, sachant que le bassin est doté d'un système de chauffage et de recyclage des eaux fonctionnant H/24, a encore indiqué Aïssa Moussa Bouchakour, directeur de la piscine depuis 2003. Notre interlocuteur nous apprendra que des adhérents, femmes, hommes et enfants affluent de tous les coins de la wilaya en dépit d'un manque d'encadreurs spécialisés. Les séances de 2 à 3 heures coûtent entre 500 à 700 DA par mois. Mercredi dernier, nous n'avons pas pu accéder à la piscine car la porte était fermée à clef, nous dira le gardien. Cependant, sur place, une bonne odeur de couscous se dégageait des grands couscoussiers posés à même le sol, autour desquels s'affairaient plusieurs personnes. Des tables soigneusement préparées attendaient les invités dans la salle réservée, habituellement, aux sportifs et aux amateurs de natation. Dehors, et à un mètre de cette piscine tant convoitée par des membres privilégiés de la société à Aïn Defla, des enfants continuaient à se rafraîchir dans le bassin, inconscients du danger qu'ils encouraient.