Quatre ouvriers de l'Entreprise des travaux routiers et hydrauliques (ETRHB) ont péri, lundi peu avant 17h20, ensevelis dans une tranchée de 5 m de profondeur après qu'une paroi de terre s'est affaissée, apprend un communiqué de la Protection civile. Béjaïa. De notre bureau Malgré la mobilisation de moyens humains et matériels importants, il a fallu du temps pour les secouristes qui ont dû être secondés par un chien policier pour retrouver, hier vers 15h, la tête sectionnée d'une des jeunes victimes. L'accident, qui a coûté la vie à deux jeunes de 28 ans de Béjaïa (Oued Ghir et El Kseur), dont c'était leur premier jour sur le chantier, et de deux autres victimes originaires d'Alger (47 ans) et de Aïn Defla (41 ans), s'est produit à un kilomètre de la sortie ouest de Oued Ghir sur la RN12, dans la banlieue de Béjaïa, sur une partie du chantier d'adduction d'eau potable devant alimenter le couloir Akbou-Béjaïa à partir du barrage de Tichy Haf. Un projet, employant une vingtaine de personnes, que l'agence nationale des barrages et transferts (ANBT) a confié à ASTEH, un groupement d'entreprises formé de l'italien Astaldi et un privé algérien, ETRHB Haddad. D'après une source auprès de l'entreprise italienne, c'est le passage d'un engin à proximité de la tranchée qui serait derrière l'effondrement de tonnes de terre. « Le sol est végétal, mais mouillé et fragile », nous explique un ouvrier présent sur les lieux de l'accident. Selon le témoignage d'un autre ouvrier, la terre est plus ou moins sablonneuse dans cette partie longeant l'oued Soummam et sa fragilité devient menaçante pour les travailleurs au fond des profondes tranchées. En l'absence de moyens de consolidation des parois et autres conditions de sécurité, les travailleurs appréhendent une reprise du travail. « Il y aura désormais du nouveau dans le système de protection », croit savoir l'un d'eux. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.