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La lingerie féminine : Rush vers la dentelle
Publié dans El Watan le 13 - 08 - 2007

« Et ce modèle, vous l'avez en 90 C ? », interroge une jeune femme « On n'a que du 85 C mais ça vous ira… », répond le vendeur de sous-vêtements. La barbe frisée et noire de plusieurs centimètres, la peau claire et les cheveux en bataille, ce vendeur d'entre-deux âges a l'air de connaître son métier.
Le vendeur de lingerie fine conseille ses clientes et les assure de la qualité des culottes et des soutiens-gorge qu'il vend. Du blanc virginal à la dentelle rouge sensuelle, ce propriétaire d'un étal dans une des nombreuses ruelles de Belcourt propose tout type de sous-vêtements, du plus sage au plus coquin, et pas question de parler dans sa barbe lorsqu'il s'agit de vanter la qualité de sa marchandise. Et si les clientes émettent quelques réserves quant à exprimer clairement leur choix ou leur taille, ce vendeur de la rue Belouizdad coupe court aux scrupules. Et il insiste. « Essaye le 85 C et si ça ne va pas, tu reviens le changer », faisant rougir la plus prude à dévoiler un détail sur ses rondeurs féminines. La tendance est à la dentelle avec quelques motifs discrets sur le soutien-gorge et sur la culotte. Le gros du commerce est tenu par des « barbus », reconnaît un jeune commerçant du bazar de Bab El Oued. D'un tout autre genre, ce jeune vendeur explique : « Lorsque j'ai une cliente qui vient pour acheter plusieurs ensembles de sous-vêtements, généralement parce qu'elle prépare son trousseau, alors j'appelle ma sœur qui tient une autre boutique dans le bazar. Très souvent, je les sens gênées d'avoir affaire à un homme. » Il précise à propos qu'il lui arrive souvent de perdre une vente parce que la cliente n'ose pas lui demander s'il a le même modèle en culotte plutôt qu'en string, comme proposé en devanture. « Je sais que les femmes prennent très au sérieux la lingerie féminine et je le vois avec ma femme. Certaines développent des allergies au polyester et préfèrent le coton mais n'osent pas le dire. C'est pour toutes ces raisons que je cherche une vendeuse », poursuit ce vendeur du bazar de Bab El Oued. La gêne exprimée par certaines clientes face à un commerçant de sexe masculin n'est pas propre à toutes les femmes et dépend entre autres de l'age de la cliente. Une femme d'un certain âge n'hésite pas à formuler expressément ce qu'elle recherche, surtout si elle a affaire à un vendeur plus jeune qu'elle. Il en va tout autrement des jeunes demoiselles ou même des femmes mariées d'une trentaine d'années. Ces dernières sont plutôt mal à l'aise et balaient d'un geste la proposition du commerçant de les aider. Elles choisissent seules le modèle qui leur plaît et fouillent pour trouver la taille qui leur correspond. Le jeune vendeur explique d'ailleurs qu'il a développé une technique : « Généralement je ne reste pas dans mon magasin, je suis à l'extérieur, juste devant, car si les clientes en entrant me trouvent, ça les effraie et elles partent. En fait, je les observe de l'extérieur et j'attends de voir si elles ont besoin d'aide ou si elles cherchent le vendeur du regard, à ce moment, je rentre. » Il confirme par ailleurs que depuis peu, il y a une vraie lingerie mania. « Qu'elles soient célibataires ou mariées, les jeunes femmes apprécient la jolie lingerie et n'hésitent pas à dépenser beaucoup d'argent en sous-vêtements, quand bien même ça ne se verrait pas », ajoute le commerçant de Bab El Oued. La fashion lingerie est confirmée dans les boutiques de la rue Didouche Mourad à Alger. Même si ces magasins s'ingénient à provoquer le besoin par une devanture savamment soignée, le rush vers les sous-vêtements n'a pas tant besoin d'être suscité. « Très souvent, les jeunes femmes viennent en groupe de sœurs ou de copines et on a un peu l'impression qu'il y a concurrence à celle qui en achètera le plus », explique la vendeuse. Elle précisera également que la tranche d'âge a tendance à baisser puisque même de toutes jeunes filles de 12-13 ans viennent en bandes de copines pour regarder et parfois acheter. D'ailleurs, à cet âge la qualité importe peu, l'essentiel étant d'acquérir un ensemble plutôt mignon. De 300 à 1500 DA, voire plus dans certaines boutiques de lingerie fine à Hydra, les femmes ont amorcé un changement : à bas le bonnet cousu dans du coton de grand-mère, adieu les culottes qui montent jusqu'au nombril. Après la vaisselle pour épater belle-maman et les bijoux pour combler les années de vaches maigres, à elles le bonheur d'être tout simplement femmes.

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