Depuis près d'une année, les habitants de l'immeuble Don Bosco, sis au n°3 de la rue Kaddour Boumeddous, se plaignent des mauvaises odeurs dégagées par une cinquantaine de rouleaux de l'ancien gazon synthétique du stade Benabdelmalek. « C'est lors de l'opération de rénovation du tapis, réalisée l'année dernière, que l'APC de Constantine a déposé des dizaines de tonnes du vieux tartan tout près des balcons de l'immeuble qui se trouve juste derrière le terrain de football », nous dira un voisin qui nous invitera à faire le constat sur place. Sur l'ancien terrain de tennis, les gros rouleaux, dont la partie inférieure en bitume est exposée à la forte chaleur du jour, dégagent des odeurs insupportables. « C'est un véritable problème pour la santé des locataires, dont certains sont devenus des sujets allergiques », nous affirment des voisins, ordonnances à l'appui. Notons aussi la multiplication des rats qui y ont trouvé refuge ; le représentant des riverains nous a montré les correspondances adressées en septembre 2006 au wali de Constantine et au P/APC, lesquelles sont toujours restées sans écho. « Nous ne demandons à la commune que le dégagement de ces rouleaux incommodants, et qu'elle mette un terme au grand préjudice que nous subissons depuis l'opération de réfection du tapis du stade Benabdelmalek, entamée au début de l'année 2006 », rappelle le président du comité de l'immeuble, qui ne manque pas de remarquer que leur bâtiment, pourtant habité par une cinquantaine de familles, n'a pas bénéficié à ce jour des bacs à ordures, contrairement aux quartiers avoisinants. Par ailleurs, les locataires déplorent la dégradation du cadre de vie dans les alentours, surtout dans le périmètre du jardin public qui surplombe la rue Kaddour Boumeddous. Cet espace de verdure, qui a vu la suppression de sa clôture métallique, est devenu une véritable décharge à ciel ouvert, en plus des désagréments causés par les mauvaises fréquentations nocturnes dans un lieu qui se trouve pourtant à quelques mètres seulement de la caserne militaire de Bellevue.
