Les forces navales algériennes et tunisiennes ont effectué hier matin des manoeuvres conjointes de surveillance et de sauvetage en mer. Annaba. De notre bureau Au menu de ces manœuvres, il y avait d'abord l'action humanitaire dans le sens du sauvetage de personnes en danger de mort à la suite d'un accident ou tout autre incident survenu en haute mer. A l'exemple de cette collision simulée entre deux navires aux frontières maritimes des deux pays au large des côtes de Tabarka (Tunisie) et d'El Kala (Algérie). La surveillance conjointe des eaux territoriales des deux pays de toute pollution de leur environnement, du pillage de leur richesse halieutique et corallifère. La lutte contre tout type de trafic en mer portant atteinte aux intérêts socioéconomiques des deux pays et contre l'immigration clandestine. Pour cette dernière, les forces navales algériennes n'avaient pas eu à simuler. Quelques heures avant le déclenchement des manœuvres, elles avaient mis en échec une tentative d'immigration clandestine de vingt jeunes à partir de la plage Rizzi Amor. Dix-neuf d'entre eux profitant de la nuit réussirent à prendre la fuite alors que le vingtième sera arrêté par les garde-côtes. Ils avaient pris place à bord d'une embarcation légère dotée d'un moteur assez puissant pour les emmener jusqu'aux côtes italiennes de Sardaigne. Huit heures plus tard, les mêmes garde-côtes éventeront une autre tentative sur les côtes d'El Kala (cap Rosa). La marine algérienne a utilisé pour cette opération 3 vedettes, 4 hélicoptères, 3 avions dont un hercule C/130, un B/200 et un Kamov pour le repérage aérien et les Tunisiens ont participé avec leur navire océanographique. « Les forces navales des deux pays ont effectué ces manœuvres dans le but de mieux peaufiner leur collaboration et leur coopération dans tous les domaines qui touchent aux activités de la mer. Comme vous avez pu le constater, ces manœuvres se sont achevées au port de Annaba avec l'évacuation des blessés et des rescapés d'une collision simulée vers les hôpitaux. Nous pouvons dire qu'elles ont été réussies », a affirmé le lieutenant-colonel Deffaïri Slimane, responsable de la cellule de communication du haut commandement des forces navales algériennes. Depuis le 26 août, date du début de la simulation et jusqu'à la fin des manœuvres hier, les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle ont eu droit à un véritable ballet de vedettes, hélicoptères, avions, navires scientifiques, zodiacs, bouées et canots de sauvetage, interventions des plongeurs et autres sauveteurs, évacuation par hélicoptère et zodiacs des victimes et rescapés. Sur terre, dans les airs et en mer, les responsables du Centre national et celui régional des opérations de surveillance et de sauvetage en Algérie et leurs homologues tunisiens dans le même type d'institution, notamment ceux de Melloula (Tunisie), avaient multiplié les contacts. Pratiquement, rien n'a été laissé au hasard pour permettre une appréciation précise des données de repérage et de sauvetage.